Aujourd'hui à Cannes : Matt Damon, Cow, Sandrine Kiberlain, Tony Gatlif...
Ad Vitam/Memento Distribution/Universal/Paname Distribution/Mubi

Cannes, 3e jour.

Les temps forts d'hier 
Nos coups de coeur de mercredi sont Le Genou d'Ahed et Val, le documentaire fou sur Val Kilmer. La conférence de presse de Bong Joon-ho, le grand gagnant de la Palme d'or 2019 pour Parasite, valait aussi le détour : le cinéaste a notamment révélé que le tueur qui a inspiré son film culte Memories of Murder l'avait vu en prison, et qu'il avait "trouvé ça bof !"

CANNES 2021 - jour 2 : le coup du Genou, l’interview de Frederick Wiseman, la montée de Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg et Val Kilmer

En compétition
En ce jeudi 8 juin, ce sont Lingui, les liens sacrés, de Mahamat-Saleh Haroun et Julie (en 12 chapitres), de Joachim Trier, qui seront dévoilés au jury, et aux festivaliers. Le réalisateur tchadien, qui a reçu le Prix du jury du festival de Cannes 2011 pour Un homme qui crie, retrace le drame intime d'une adolescente qui tombe enceinte dans un pays où l'avortement est puni par la loi. Le réalisateur norvégien, à qui l'on doit Oslo, 31 août, suit les amours d'une trentenaire, Julie, "qui n'arrive pas à se fixer dans la vie".

Hors-compétition
Les deux événements du jour s'intitulent Cow, d'Andrea Arnold, et Stillwater, de Tom McCarthy. Comme son titre l'indique, le premier suit le quotidien de deux vaches, et a été mis en scène par la réalisatrice acclamée pour Fish Tank et American Honey. Porté par Matt Damon, Abigail Breslin et Camille Cottin, le nouveau film du réalisateur de l'Oscarisé Spotlight raconte le combat d'un père de famille américain dont la fille a été arrêtée en France, accusée de meurtre. Notez que la star américaine participera demain à un "rendez-vous avec" le public pour parler de sa carrière. Du côté des séances spéciales Cinéma & climat, ce sont The Star, de Nadav Lapid (qui a donc bluffé hier les festivaliers grâce au genou d'Ahed), et H6, que le Chinois Yé Yé a filmé dans le plus grand hôpital de Shanghaï, qui seront montrés au public.


Un Certain Regard
Trois films seront projetés dans le cadre de cette catégorie : Great Freedom, de Sebastian Meise, Un monde, de Laura Wandel, puis After Yang, de Kogonada. Les deux premiers sont des drames. Great Freedom suit un homme gay, "qui s'obstine à rechercher la liberté, et l'amour, même, en prison" dans l'Allemagne d'après-guerre, où l'homosexualité est jugée illégale, et Un monde s'intéresse au harcèlement scolaire. Le troisième est un film de SF avec Colin Farrell et Jodie Turner-Smith, qui raconte comment, "dans un futur proche, un père et une fille tentent de sauver leur robot baby-sitter défectueux."

Cinéma de la Plage et Cannes Classics
Rendez-vous à 21h30 sur la plage Macé, en face du Majestic, pour un ciné-concert. Au programme ? Tom Medina, le nouveau film de Tony Gatlif. Si son tournage en Camargue a été interrompu par le confinement, ce film mettant à l'honneur les chevaux, sur des rythmes de rock et de flamenco, a finalement pu être bouclé à temps pour le festival de Cannes 2021. Pas de "rendez-vous avec", aujourd'hui (hier, Jodie Foster et Bong Joon-ho étaient invités à parler de leur carrière devant un public de cinéphiles), mais de nombreuses projections de classiques sont prévues : La Guerre est finie, d'Alain Resnais, Les Onze Fioretti de François d'Assise, de Roberto Rossellini, Le Chemin de l'espérance, de Pietro Germi, Echec au porteur, de Gilles Grangier, Satoshi Kon, l'illusionniste, de Pascal-Alex Vincent, et enfin Et j'aime la fureur, d'André Bonzel.

La Quinzaine des Réalisateurs et la Semaine de la Critique
La première sélection proposera trois portraits de femmes : The Souvenir Part II, de Joanna Hogg (le premier volet de ce film en grande partie autobiographique a été montré hier), Clara Sola, qui retrace l'éveil sexuel et spirituel d'une quadra vivant au Costa-Rica, de Nathalie Alvarez Mesen, et La Coline où rugissent les lionnes, de Luana Bajrami, qui suit trois adolescentes rêvant d'émancipation. Il sera aussi question de femmes dans la seconde sélection, puisqu'elle misera sur Libertad, de Clara Roquet, et Une jeune fille qui va bien, réalisé par Sandrine Kiberlain. Soit une oeuvre sur l'amitié entre deux jeunes filles en vacances en Espagne, et une autre sur une actrice juive, débutante et insouciante, qui grandit à Paris, durant l'été 1942.

Plus d'infos dans notre dossier spécial festival de Cannes