PHOTOS - les livres qui tuent au cinéma
Death Note
<strong>le livre qui tue :</strong> Le Cahier de la Mort. Il suffit d'y apposer le nom de la personne à châtier et d'avoir en tête son visage pour que cette dernière meure d'une crise cardiaque. Quand ce cahier tombe entre les mains de Light, brillant lycéen au tempérament assez taciturne, il décide d'exploiter le Death Note pour appliquer sa propre justice et devenir l'égal de la mort.<strong>Ca vaut quoi ? </strong>Très mou et interprété à la limite de la caricature, le film détruit l'humour et le mystère de la BD originale. Cette fois-ci c'est le livre qu'est mort !
Le livre d'Eli
<strong>Le Livre qui tue :</strong> la Bible rien que ça, que le gentil Denzel doit protéger d'une secte de fous. Et puis pas de chance, il évolue dans un monde dévasté.<strong>Ca vaut quoi ?</strong> Pardonne leur ils ne savent pas ce qu'ils font : fable évangéliste ringarde, Le Livre d'Eli est un Mad Max catho à la sauce kung fu parfaitement indigeste. Seuls <strong>Denzel Washington</strong> en soldat de Dieu placide et l'hystérique <strong>Gary Oldman</strong> sauvent cet ensemble hystéro du naufrage intégral. C'est peu.
Les 3 jours du condor
<strong>Le livre qui tue :</strong> Un roman d'espionnage pourri traduit en Turc, Arabe, Espagnol et Allemand. Ce livre est en fait le point de départ d'un complot gigantesque dans lequel la CI est mouillée jusqu'au cou. <strong>Ca vaut quoi ?</strong> Un bijou 70's. L'un des meilleurs Redford, le meilleur Pollack et surtout un thriller hitchcockien qui plonge un jeune lecteur naïf au coeur d'un complot type Watergate. Film d'amour, de suspens, hommage insensé aux livres, Les 3 jours reste l'un des meilleurs thrillers d'espionnage ever. Coincidence, le film est l'une des références essentielles du dernier Polanski.
La Neuvième porte
<strong>Le livre qui tue :</strong> les Neuf Portes du royaume des ombres, un manuel sataniste en plusieurs tomes. Un éminent bibliophile, féru de démonologie et portant un patronyme curieux - Boris Balkan - engage un chercheur de livres rares au nom tout aussi étrange - Dean Corso. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Corso relève tout de même le défi et s'enfonce dans un labyrinthe semé de pièges et de tentations. Il va progressivement decrypter les énigmes du livre maudit et découvrir le véritable enjeu de sa mission<strong>Ca vaut quoi ? </strong>Avant Ghost Writer, Polanski avait déjà traité le thème du livre mortel... dans un de ses pires films. Polanski se fout royalement de la trame mystico-religieuse, ne croit pas plus à ses personnages et n'arrive même pas à intéresser le spectateur. Dans la période la plus faible de Polanski, on touche le fond.
L'Antre de la folie
<strong>Le livre qui tue :</strong> <em>L'Antre de la folie,</em> le dernier livre du maitre de l'horreur Sutter Cane, pas encore publié, mais qui fait déjà d'étranges ravages... En gros, tout ce qui est écrit se produit dans la vie ! <strong>Ca vaut quoi ? </strong><strong>John Carpenter</strong> joue ici la carte du délire baroque et paranoiaque. Le film est une mise en abyme vertigineuse, où suspense et épouvante font bon ménage. Il y a bien des monstres pustuleux, mais l'horreur est plus mentale que physique. Jouant avec les codes du genre, le pastichant aussi, le cinéaste semble récupérer et ingérer tout ce qui lui tombe sous la main (Lovecraft, <strong>Stephen King</strong>...). Résultat, on n'est pas loin de l'étouffe-chrétien mystico-horrifique. Même si la tambouille a (parfois) du style, on touche le fond de la carrière du Big John.
Misery
<strong>Le livre qui tue :</strong> pas le livre, mais les livres, de Paul Sheldon, écrivain responsable d'une série de romans ayant pour héroïne une certaine Misery. Après avoir fini l'écriture de son dernier bouquin, Paul a un accident de voiture. Il est secouru par Annie Wilkes, une infirmière hommasse qui le sauve d'une mort certaine. Elle l'emmène chez elle, soigne ses blessures et devient son pire cauchemar. <strong>Ca vaut quoi ?</strong> A l'époque, un petit électrochoc (on revenait à un duel d'acteur en huis clos pour adapter du King sans SFX). Aujourd'hui ça a un peu vieilli, mais les acteurs restent au top (Oscars pour Kathy Bates), certaines scènes sont tendues, et, avec le temps, le film prend une couleur Aldrichienne pas désagréable.
The Ghost Writer
<strong>Le livre qui tue :</strong> les mémoires d'Adam Lang, ex PM britannique qui se retrouve inculpé de complicité de crime de guerre. Un "nègre" est chargé de réécrire le livre... c'est le début des ennuis.<strong>Ca vaut quoi ?</strong> le meilleur Polanski depuis pffff... très longtemps. Un suspens politique où la force classique de la mise en scène (sobre, élégante) se marie à l'intelligence d'un script brillant et au travail impeccable des acteurs (le meilleur rôle Brosnan depuis GoldenEye et le retour en force de McGregor, étonnant). <em>Ghost Writer</em> est d'abord une formidable machinerie hitchcockienne qui plonge un jeune homme innocent dans un complot kafkaïen. Assassinats, trahisons, chausse-trappe... le film est une course folle que rien n'arrête.
Le Nom de la rose
<strong>le livre qui tue :</strong> Un inédit d'Aristote. Jorge de Burgos, doyen des moines d'une abbaye bénédictine, octogénaire aveugle au savoir encyclopédique, règne sur la bibliothèque et en possède tous les secrets. Ce vieillard intransigeant organise une série d'assassinats dans le seul but d'interdire l'accès à cette somme philosophique où le philosophe grec, père de la théologie catholique, aurait prononcé l'éloge du rire. On ne plaisante pas avec la religion...<strong>Ca vaut quoi ? </strong>Une merveille. Les ados qui ont découvert le film au beau milieu des années 80 se souviennent d'une scène de sexe torride, mais le film vaut encore mieux que ça. Adaptation brillante du pavé méta (littéraire, textuel, philosophique... c'est au choix) de Umberto Eco, ce chef d'oeuvre d'Annaud évacue le surmoi intello du livre original pour se concentrer sur le pur suspens médiéval. Deux acteurs au top, une intrigue démente, des trognes incroyables... Un classique
Necronomicon
<strong>Le livre qui tue :</strong> le Necronomicon, un fameux grimoire renfermant les secrets de l?au-delà. Lorsque l'écrivain Lovecraft commence la lecture de ce livre, trois histoires lui viennent à l'esprit : un homme fou de chagrin ressuscite sa défunte épouse grâce aux formules du Necronomicon, une jeune fille tombe amoureuse d?un docteur prolongeant son existence ad vitam eternam, et une femme policier tombe dans un enfer organique alors qu?elle poursuivait un malfrat. <strong>Ca vaut quoi ?</strong> Inégal et assez mineur, ce film à sketch réalisé par Yuzna, Gans et Kaneko reste sur les DVDthèques pour le segment signé Gans, un bel hommage au ciné gothique et bis italien des 60's.
Evil Dead
<strong>Le livre qui tue : </strong>Encore ce Necronomicon. Relié en peau humaine et écrit avec du sang humain, le livre contient des incantations permettant de réveiller les esprits maléfiques en sommeil. Lorsqu'une bande d'amis découvre le livre et un enregistrement audio, le cauchemar peut commencer. <strong>Ca vaut quoi ? </strong>Vous plaisantez ? Le film qui lança la carrière de Sam Raimi et celle de la légende Bruce Campbell ? Et vous vous demandez ce que ça vaut ?
A l'occasion de la sortie de Ghost Writer thriller hitchcockien autour des mémoires d'un politicien britannique, retour sur ces films où la littérature tue...
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