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Alan Markfield
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Pourquoi Rian Johnson est le choix idéal pour Star Wars

Rian Wars

Star Wars recrute, et en bien. Après Gareth Edwards (Monsters, Godzilla) et Josh Trank (Chronicle, le futur reboot des 4 Fantastiques) pour tourner deux spin offs, Lucasfilm vient d'embaucher Rian Johnson (40 ans) pour écrire et réaliser l'Episode 8 et l'Episode 9 de la troisième trilogie de La Guerre des étoiles, après l'Episode 7 (2015) par J.J. Abrams. Bonne, voire très bonne idée. Mais pourquoi ? Voilà nos arguments.

Un vrai talent de réalisateur

C'est bête à dire mais pour commencer il faut rappeler que Rian Johnson sait filmer. Les visions subtiles et éthérées de son néo-film noir teenage Brick en 2005. Le rythme et le sens du gag visuel de Une Arnaque presque parfaite (2009). L'efficacité au service de trois épisodes parmi les plus fous de <em>Breaking Bad</em> (la torture hors champ de Jesse dans l'épisode <em>Ozymandias</em>). Et surtout le mélange de science-fiction subtile et d'action badass de Looper (2012), traversé d'idées de cinéma dingues comme cette scène où le corps de Paul Dano du présent se stigmatise parce que son corps du passé est en train de se faire torturer. 

Parce qu'il maîtrise la SF

Rien ne laissait pourtant supposer que Johnson était aussi à l'aise avec la SF. Le premier court de Rian Johnson était <em>Evil Demon Golfball from Hell!!!</em>, où un homme était traqué par une balle de golf démoniaque. Mais pourtant Johnson choisit pour son premier long (qu'il mit six ans à financer) de livrer une version teenage du film noir avec Brick (2005). Après l'échec du wesandersonien Une arnaque presque parfaite (2009), Rian mit d'accord public et critiques avec <em>Looper</em>, mélange surexcitant de film d'action et de film de SF où la mafia du futur envoie ses victimes dans le passé pour ne laisser aucune trace. Mêlant les références à Terminator et Retour vers le futur aussi bien qu'à Akira et John Woo, Rian ne se laisse pas pour autant écraser par ses influences et livre un actioner aussi fun qu'intelligent. La recette idéale pour un épisode de Star Wars.

Le sens du casting

Qui a déjà dirigé -et en bien- Joseph Gordon-Levitt, Rachel Weisz, Mark Ruffalo, Rinko Kikuchi, Adrien Brody, Maximilian Schell, Jeff Daniels et Bruce Willis ? Réponse : Rian Johnson, of course. Le réalisateur vit une relation sur le long terme avec l'excellent Gordon-Levitt (qui était dans Brick et Looper) à tel point que le web a aussitôt <strong>répandu la rumeur</strong> comme quoi JGL allait faire partie de Star Wars Episode 8. Rumeur infondée (voire) à part, c'est indispensable pour tourner un bon Star Wars vu que la nouvelle trilogie s'annonce riche d'une myriade de personnages forts (<strong>voir le casting complet ici</strong>), divisés entre vétérans de la première trilogie (Harrison Ford, Carrie Fisher, Mark Hamill) et petits nouveaux (Lupita Nyong'o, Adam Driver, John Boyega). De la même façon que <em>Looper</em> faisait un pont entre une vieille gloire du ciné d'action (Willis) et jeune garde du ciné US (Gordon-Levitt).

On l'avait prédit

Une dernière raison : Première avait (presque) prédit à Rian Johnson himself qu'il allait réaliser Star Wars. A l'occasion de la sortie de Looper, on avait rencontré le réalisateur et on l'avait confronté à son futur lui (par rapport au pitch de son film). Et on lui avait dit que dans le futur, il allait réaliser un gros blockbuster. Notre interview -<strong>encore lisible ici</strong>- a été publiée le 30 octobre 2012 à 17h57 : le soir même, on apprenait que <strong>George Lucas vendait Lucasfilm à Disney</strong> et qu'une nouvelle trilogie Star Wars était lancée. L'histoire était changée à jamais...

Star Wars recrute, et en bien. Après Gareth Edwards (Monsters, Godzilla) et Josh Trank (Chronicle, le futur reboot des 4 Fantastiques) pour tourner deux spin offs, Lucasfilm vient d'embaucher Rian Johnson (40 ans) pour écrire et réaliser l'Episode 8 et l'Episode 9 de la troisième trilogie de La Guerre des étoiles, après l'Episode 7 (2015) par J.J. Abrams. Bonne, voire très bonne idée. Mais pourquoi ? Voilà nos arguments.