DR
DR
DR
DR

10% - Thibault de Montalembert : "10% est une grande expérience humaine, tendre et drôle"

Tunnel

10%

10%

Pour son lancement la semaine dernière sur France 2, la série 10% - créée par Dominique Besnehard et Cédric Klapisch - a réalisé une très forte audience avec plus 5 millions de téléspectateurs et plus de 20% de parts de marché. Une grande réussite pour cette série de qualité et une aubaine pour la chaîne du service publique qui s'offre donc un hit en cet automne.A l'occasion de la diffusion de 10%, nous avons rencontré Thibault de Montalembert qui incarne l'agent artistique Mathias Barneville, et il revient sur cette nouvelle série à succès.PREMIÈRE - Comment décririez-vous la série 10% en quelques mots ?Thibault de Montalembert - C’est la vie d’une entreprise qui ne gère pas des marchandises mais des êtres humains. ASK est une grosse agence artistique dont le président meurt. L’entreprise va-t-elle être vendue à des concurrents ou bien les quatre agents qui la composent vont-ils pouvoir la racheter ? Et dans ce cas-là, qui la dirigera ? Parallèlement à cette question qui court tout au long de la série, chaque épisode est l’occasion de voir ces agents aux prises avec leurs clients et leurs problèmes. Chaque client (artiste) joue son propre rôle. Dans cette première saison par exemple, j’ai comme clients Nathalie Baye, Audrey Fleurot, Anthony Sonigo et Zinedine Soualem.Vous êtes l'un des rares acteurs à ne pas jouer votre propre rôle dans 10%Pouvez-vous nous présenter Mathias Barneville ?Grand bourgeois arrogant, ambitieux, détestable par bien des cotés. Ayant épousé une femme riche du même monde que lui. On va petit à petit découvrir que le personnage à d’autres facettes. Qu’il est plus complexe qu’il n’y parait.Vous êtes comédien dans la vie, agent dans la série. Comment avez-vous ressenti cette mise en abîme de votre propre métier ?Ce qui est intéressant c’est que comme nous jouons les agents et que dans chaque épisode nous accueillons un "guest" qui va jouer son propre rôle, les gens sur le plateau finissent par oublier que nous sommes nous aussi des acteurs. C’est toujours intéressant d’aller voir comment ça se passe... derrière.Avez vous trouvé des similitudes entre votre expérience personnelle et la série ?Oui, bien sûr ! En ce qui concerne ma vie professionnelle, je suis dans la même agence, ADEQUAT, depuis longtemps. J’ai tout d’abord eu Laurent Grégoire comme agent, puis maintenant c’est Grégory Weil qui s’occupe de moi. Ils ont toujours été là tous les deux, bienveillants et fidèles. Un condensé de Gabriel et d’Andréa avec, parfois, une touche de Mathias.Quelles est le meilleur souvenir que vous gardez du tournage ?Tout d’abord, une grande expérience humaine, tendre et drôle. Dominique Besnehard, Cédric Klapisch, Lola Doillon, Antoine Garceau, sont des gens qui aiment ce monde. Ils ont un regard tendre et ironique sur ces êtres parfois odieux, insupportables et touchants que sont les acteurs. Du coup l’atmosphère de travail sur le plateau avait cette qualité. Travailler dans ces conditions, c’est un bonheur total.Vous serez aussi prochainement de retour dans Tunnel pour une saison 2 sur Canal+.Absolument, pour une nouvelle enquête. Elise et Karl, les deux policiers qui sont joués par Clémence Poesy et Stephen Dillane, se retrouvent de nouveau amener à travailler ensemble sur une affaire particulièrement dramatique qui implique la France et l’Angleterre : un mystérieux accident d’avion au dessus de la Manche qui n’a laissé aucun survivant. Leur enquête va les entraîner dans une spirale d’événements dont les ramifications européennes résonnent fortement avec notre actualité.Étiez-vous heureux de retrouver votre personnage, Olivier Pujol ? Comment va-t-il évoluer ?J’ai été très heureux de retrouver Olivier ! Il a pris du galon comme on le pressentait à la fin de la première saison où il annonçait sa mutation. Olivier est le contraire de Mathias Barneville. C’est un ours solitaire. Ben Richard, le scénariste, m’a fait la surprise d’étoffer mon personnage et lui a donné plus d’épaisseur. Pensez-vous qu'aujourd'hui, les sujets les plus intéressants sont le plus souvent produits sur le petit écran ?Chez les Américains, à travers les créations de HBO par exemple, certainement. D’ailleurs, les stars américaines ou anglaises ne s’y trompent pas et trouvent là un terrain de jeu plus excitant. En France on y vient petit à petit. Ce qui est bien pour la télévision, moins bien pour le cinéma. Je pense que le public évolue beaucoup, beaucoup plus vite que les décideurs de chaînes et que certains producteurs de cinéma. Il est plus exigeant qu’on ne le pense et surtout, il n'est pas dupe. Êtes-vous "sérievore" ? Et si oui, quels sont vos addictions dans le domaine ?J’adore les séries ! Quand on en trouve une qui nous accroche c’est comme de rentrer dans un monde parallèle. On a une double vie : celle de tous les jours et celle qu’on vit presque de façon caché, pour soi, et au bout du compte, le temps n’a plus la même dimension. C’est pour ça que souvent quand j’en finis une je prends du temps avant de replonger. Une des premières que j’ai vues et qui m’a vraiment emporté c’était Six feet under. Un must ! Actuellement, j’attends avec impatience  la saison 2 de Peaky-blinders !!! Deux séries mais pas seulement, puisqu'on vous retrouvera également bientôt au cinéma, dans Chocolat de Roschdy Zem au côté d'Omar Sy.J’ai été vraiment très touché quand Roschdy Zem m’a demandé de faire parti de son projet sur Chocolat, le premier clown noir européen. Ce qui me restera du tournage c’est bien sûr ma rencontre avec Omar Sy. C’est un acteur vraiment formidable, il m’a vraiment bluffé du début à la fin ! Il y a une scène où il déclame un monologue d’Othello de Shakespeare... et il a été tout bonnement incroyable ! Et puis humainement c’est un être rare comme on en rencontre pas souvent. 10% est diffusée le mercredi à partir de 20h55 sur France 2.