Ce soir, sur Orange Cinéma Séries, la série Rubicon commence sa diffusion française. Heureux les abonnés...
Ce soir, sur Orange Cinéma Séries, la série Rubicon commence sa diffusion française. Heureux les abonnés... Il aura fallu une seule petite saison pour que Rubicon devienne une série culte au sein de la rédaction. Son sujet, son interprétation, sa réalisation tout y concourait. Et au bout des 13 épisodes de la première saison, seule son annulation injustifiée, pourrait modérer quelque peu notre enthousiasme.Car la série Rubicon qui arrive ce soir sur Orange Cinéma série est certainement l'une des séries dont on parlera encore longtemps. C'est un fait acquis, elle est désormais une référence. Alors que paradoxalement, l'une de ses forces est qu'elle est intemporelle, à la fois irréelle et complètement ancrée dans la réalité. Sa réalisation, ses couleurs, ses décors, les vêtements même de ses personnages, tout est justement lavé d'une quelconque référence. Sur le papier pourtant, pas de quoi se lever la nuit, télécharger frénétiquement chaque épisode, dès sa diffusion US ou vouer un culte à son acteur principal, James Badge Dale (admirable encore une fois, comme dernièrement dans le Pacific), parfait dans le rôle de Will Travers, analyste pour les services secrets, qui découvre un schéma récurent dans des grilles de mots croisés. pagebreak Mais Rubicon est une série hypnotique au rythme lent qui vous impose son tempos et vous envoûte, sans que vous vous en aperceviez, jusqu'à réussir à vous tenir en haleine avec une simple conversation téléphonique, sur un homme aperçu de dos sur une photo. Oui Rubicon, même, si elle partage beaucoup de similitudes avec les aventures chronométrées de Jack Bauer, est l'anti 24 heures. Et on peut aimer les deux ! pagebreakTrès inspirée du (bon) cinéma des années 70 et surtout de films tels que : Les 3 Jours du Condor de Sydney Pollack, Conversation secrete de Francis Ford Copola et Les Hommes du Président d'Alan J. Pakula (on peut difficilement faire mieux) Rubicon est une série conspirationniste et parano qui joue avec nos nerfs mais surtout avec nos neurones. Très vite le spectateur est mené à faire attention au moindre détail, à la moindre tournure de phrase, car empiriquement, il comprend que tout aura certainement des conséquences par la suite. La série est un puzzle, comme les mots croisés qui lancent l'histoire.Peu à peu, devant notre écran, nous y jouons, nous aussi. Avec Will Travers ou plutôt comme lui, nous essayons de trouver des schémas logiques dans ce que nous voyons, afin d'en comprendre la signification. pagebreakMalheureusement, la fin de la série, après la première saison, laisse quelque peu le spectateur sur sa fin. Qu'importe il y avait longtemps qu'une série n'avait provoqué telle émotion.Nicolas Bellet
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