De l'ombre à la lumière, avec Russell Crowe, ou le cinéma marshmallow de Ron Howard [critique]
Buena Vista International

En 2005, ce film de boxe rediffusé ce week-end sur Arte n'avait pas franchement convaincu Première...

Autrefois boxeur prometteur, Jim Braddock (Russell Crowe) s'est vu contraint d'abandonner la compétition après une série de défaites. Alors que l'Amérique sombre dans la Grande Dépression, Jim accepte n'importe quel petit boulot pour faire vivre sa femme Mae (Renée Zellweger) et leurs enfants. Il n'abandonne pourtant pas l'espoir de remonter un jour sur le ring.

Grâce à une annulation de dernière minute, Jim est appelé à combattre le deuxième challenger mondial, et à la stupéfaction générale, il gagne au troisième round. Malgré son poids inférieur à celui de ses adversaires et des blessures répétées aux mains, il accumule les victoires. Portant les espoirs et les rêves des plus démunis, celui que l'on surnomme désormais "Cinderella Man" s'apprête à affronter Max Baer (Craig Bierko), le redoutable champion du monde qui a déjà tué deux hommes en combat...

De l'ombre à la lumière reviendra en ce dimanche soir sur Arte, suivi par un documentaire sur Sylvester Stallone, alias Rocky. A sa sortie, à l'automne 2005, Première avait été déçu par ce biopic signé Ron Howard. Pas autant que pour sa trilogie Da Vinci Code, mais on est quand même loin des réussites d'Apollo 13 ou de Rush...

Voici notre critique : Une fois de plus, l’Australien Russell Crowe incarne un héros américain oublié. John Braddock était l’un de ces boxeurs remarquables pour avoir fait un come-back spectaculaire après plusieurs années d’inactivité forcée. Le spécialiste du cinéma marshmallow, Ron Howard, et son redoutable scénariste Akiva Goldman ont réussi à faire de leurs personnages des pantins ruisselants de bonté, même dans les pires situations. La reconstitution d’époque impressionne, tout comme les robustes scènes de boxe, mais on a l’impression constante de se noyer dans de la mélasse tiède.