Chez nous c'est trois !

« Qu’est-ce qu’aimer ? », lance une ado à Jeanne, cinéaste quadragénaire en panne d’affection et de financement. Silence gêné : Jeanne n’en sait rien. Le road-movie loufoque de Claude Duty dessine une carte du tendre improbable où Fanny Ardant est une chanson de Vincent Delerm, où les chiens s’appellent Give Me Love et où un étudiant ivoirien observe la « tectonique des bises ». Mises en abyme et gags atones se succèdent laborieusement dans ce film sans sève qui, comme son héroïne, cherche l’inspiration

"Qu'est-ce qu'aimer?" Le film de Claude Duty répond à cette question avec humour et infiniment d'élégance.

Cinéaste marginal, Claude Duty signe une charmante chronique estivale en guise de troisième long-métrage. En cette ère de débat sur l'exception culturelle, Chez nous c'est trois apporte son grain de sel, avec légèreté et sensibilité. Chez nous on y croit.

Une réalisatrice française (interprétée par Noémie Lvovsky), genre auteur d'un certain âge au trente-sixième dessous, est invitée par sa ville natale a présenter son dernier film en date. Quittée par son compagnon, sans financement pour son nouveau projet, complètement déprimée, elle se lance dans cette tournée qui pourrait lui être fatale. Mais allez savoir... Frais, naïf, sympathique.

Le ton est sympathique, joyeusement déprimé, mais certaines longueurs et un manque de rythme viennent alourdir ce film qui crie son amour pour le cinéma d’auteur. Dommage.

Dix ans après Bienvenue au gîte, Claude Duty revient sur les écrans avec une chronique en demi-teinte, nourrie en partie de sa propre expérience. Mise en scène floue et défaut de structure scénaristique nuisent hélas à cette comédie sentimentale décevante.

L'idée est tendre, comme l'observation qui donne son titre au film : le nombre de bises qu'on doit faire pour dire bonjour selon la région. Tout cela est fort sympathique, mais noyé dans un scénario de bric et de broc, qui finit, sans originalité, par la renaissance d'un vieil amour de jeunesse. Les acteurs eux-mêmes semblent tout désorientés...

Une comédie sincère mais dépourvue de profondeur.

Ce film bien ennuyeux et pourtant pas si long s’achève quasiment dans un grand éclat de rire collectif, comme dans les plus médiocres séries diffusées sur TF1.