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Sur le port de Marseille, le bar de la Marine est tenu par César et son fils Marius. Ce dernier ne rêve que de partir en mer. Fanny, qui l’aime depuis l’enfance, le laisse embarquer. Enceinte, elle se résout à épouser le vieux Panisse, qui devient le père de son petit. Le temps a passé lorsque le marin revient... Les deux pièces de Marcel Pagnol immortalisées à l’écran par Raimu, Pierre Fresnay et Orane Demazis font partie du patrimoine. Après le ratage de La Fille du puisatier (2011), son premier essai comme réalisateur déjà dans les pas de Pagnol où il endossait là encore le rôle tenu par Raimu, Daniel Auteuil remet le couvert. Il le fait avec bravoure et une certaine dose d’inconscience. Dans Marius, les décors restent de carton-pâte malgré des envolées de grues par-delà les voiles, le port et la mer. Dépassés par des personnages trop grands pour eux, les acteurs n’ont pas toujours en bouche leurs répliques « d’anthologie ». Peu à peu, pourtant, la belle lumière de Jean-François Robin et une humilité touchante dans la mise en scène rehaussent avec tact les scènes finales du premier volet. Fanny, une fois la tragédie enclenchée, gagne en force et en présence. Le dosage d’émotion et de comédie s’équilibre ; les duels des « pères »
(César et Panisse) accèdent à une vie propre, notamment dans le splendide et insolite décor de l’arrière-boutique de Panisse ; l’amour des jeunes gens devient palpable. Entre hommage et relecture, en insistant plus sur le verbe que sur la manière et la faconde, Auteuil se tire du piège inévitable du folklore provençal. Assez, en tout cas, pour que l’on attende la fin de son triptyque, César.
Toutes les critiques de Fanny
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Plus attachant que l'original, le duo n'est pas étranger à la réussite de cet audacieux et ambitieux pari marseillais. Entre rire et larmes, avec Auteuil, le cinéma populaire ne manque pas de noblesse.
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Vous réaliserez combien cette oeuvre est devenue intemporelle et que l’unique et véritable star de ces trois actes cinématographiques est bien la langue et le style de Pagnol. On attend avec impatience le « César » du cinéaste Daniel Auteuil.
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Deuxième volet épatant du diptyque marseillais de Pagnol par Daniel Auteuil, Fanny évite le sentimentalisme et puise dans le drame une source de bonne humeur qui rend le spectacle entier. Victoire Belezy est une révélation…
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Oubliée la grandiloquence des films originaux, Daniel Auteuil mise ici sur la sobriété. Si le texte est toujours aussi beau, cruel et drôle, le film doit également beaucoup aux acteurs. Formidablement dirigés, ils restituent avec conviction un récit dont la force défie le temps.
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L’ensemble, vibrant de sincérité, tente de renouer avec le charme provençal des oeuvres d’origine. On peut se laisser prendre par cette fable gorgée de soleil ou rester à quai devant ces histoires d’un autre temps filmées sans invention. La prestation de Jean- Pierre Darroussin, bouleversant en Panisse amoureux, reste en tout cas l’atout majeur du film.
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Résultat, on rit et on pleure grâce à un réalisateur honnête, généreux, qui ne prend pas les spectateurs pour des couillons. Trois cœurs ? Non, trois soleils. C’est enfin de saison.?
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Daniel Auteuil signe deux films humbles, portés par ses acteurs, et qui évitent les pièges d'un académisme barbant.
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On sent tout au long des deux longs métrages la volonté de Daniel Auteuil, mais aussi de toute son équipe, de respecter le texte de base mais également de le magnifier, de le porter dans une autre dimension, chose qu'il réussit haut la main. On ne peut que louer le travail du réalisateur, qui nous permet ainsi de redécouvrir, voire même de découvrir, ce classique.
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Même dans cette version assez tiède, le miracle s'accomplit. car ce récit, pourtant totalement ancré dans des problématiques d'un autre âge (la notion de «fille perdue», ect...), réussit à nouveau à s'imposer avec force et évidence, comme une des choses les plus belles et les plus fines qui aient été écrites sur la question du choix ou sur le rapport père-fils.
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(...) Très vite on se laisse gagner par le coeur de Daniel Auteuil, formidable meneur d'une équipe de comédiens impeccables.
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Après un Marius empesé, Auteuil arrive enfin à s’affranchir en partie du très lourd fardeau que représente l’héritage de Raimu et ici du Fanny originel de Marc Allégret. En résulte des comédiens qui se libèrent au sein d’une mise en scène plus aérée où l’on sent enfin le souffle de Pagnol.
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(...) malgré la sincérité de sa démarche et un respect du texte original, difficile de s'habituer aux accents appuyés des comédiens et au regard ahuri de Raphaël Personnaz.
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A priori, on n’était pas convaincu par l’entreprise de Daniel Auteuil, redoutant une approche à la Plus belle la vie . Ça fleure parfois, mais le cinéaste a pris de la hauteur, du coffre. Convaincant en César, il signe deux films classiques, pleins d’émotions, gouleyants comme un pastis d’été, qui chantent le Midi et les petites histoires du Vieux-Port. Raphaël Personnaz, future grande star du cinéma français, Victoire Belezy et Jean-Pierre Darroussin sont tous impeccables. Pagnol reste aussi universel qu’impérissable.
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Adaptation ultraclassique de la trilogie mélo de Pagnol, qui vaut surtout par son impeccable direction d’acteurs.
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Fidèle à l’œuvre de l’académicien provençal, aux résonances universelles, le comédien passe à nouveau derrière la caméra et signe un Marius et un Fanny réjouissants
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Après le départ en mer de Marius, son amoureux, qu'elle a elle-même favorisé, Fanny se retrouve enceinte et accepte la demande en mariage de Panisse, un riche commerçant. Comme le premier, ce deuxième volet de la trilogie légendaire de Pagnol adapté par Auteuil surmonte bien des écueils et finit même par émouvoir.
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Parfois, le cinéma est fait de petits riens. Des acteurs justes, une lumière réconfortante et des thématiques universelles... C'est sur ces petits riens que Daniel Auteuil, insatiable admirateur de Marcel Pagnol nous livre les deux premiers volets de sa trilogie marseillaise : Marius, suivi de Fanny. Du cinéma populaire, familial et bon esprit.
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(...) Dans des décors clinquants (on n'a pas l'impression d'être à Marseille, ce qui est un comble), des acteurs (...) interprètent - avé l'assent - des rôles célébrissimes. La réalisation est quelconque (...). Manque surtout la patte, le grain de l'époque (...).
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Ne subsistent du mélo originel qu'académisme étriqué, numéros d'acteurs pas toujours à l'aise "avé l'assent" et clichés (...)
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La réalisation, morne, manque de cœur et de panache. Marius et Fanny se baladent mollement dans les ruines d’un passé et d’une histoire d’amour qui aurait bien mérité d’être dépoussiérée. Autant se replonger dans le noir et blanc.