-
En suivant l’artiste iranien Bahman Mohasses durant les deux derniers mois de sa vie, ce documentaire propose un troublant mix d’hommage et de voyeurisme.
Toutes les critiques de Fifi hurle de joie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Un documentaire bouleversant sur un peintre sculpteur subversif, légende oubliée de l’art iranien.
-
La cinéaste, vraie complice et fausse soumise aux dictats du peintre, capte au contraire avec gourmandise, en filmant les derniers mois de vie et les préparatifs de son ultime commande, la roublardise, la réactivité à la violence du monde et l'ambiguïté d'un artiste prétendant moins peindre pour la postérité que pour le confort matériel.
-
Plus une œuvre est forte, plus elle nous lance sur des pistes qui semblent nous éloigner d'elle. Fifi hurle de joie, de Mitra Farahani, en est un bon exemple. Ce documentaire est consacré au peintre iranien exilé Bahman Mohassess, que la réalisatrice retrouve à Rome en 2010 et dont elle filme, sans avoir prémédité ce moment, la mort en direct. Cet
-
Mohassess ricane, passe un extrait du "Guépard", de Visconti, où Burt Lancaster annonce le règne des chacals et des hyènes, et (illustration immédiate) reçoit deux admirateurs de Dubaï qui le dépouillent de ses trésors. Puis il meurt sous les yeux d’une cinéaste, dont il faut à la fois saluer l’intégrité visuelle et l’humilité.
-
Un documentaire éminemment romanesque sur un artiste iconoclaste.
-
Loin d’un biopic documentaire ou de la visite guidée d’une oeuvre, Fifi hurle de joie est une évocation mouvementée d’un personnage éclipsant son œuvre. C’est la personnalité du vieil (auto)iconoclaste épuisé par sa tabagie qui anime ce documentaire déstructuré et subtil, élégamment décousu, émaillé d’images et de citations suggérées par le peintre lui-même durant le tournage.
-
Bahman Mohasses est l'un des plus grands peintres de l'art moderne iranien. Dans les années 70, il détruisit la quasi-totalité de son oeuvre avant de fuir le régime des mollahs. Mitra Farahani le filme dans sa retraite, deux mois avant sa mort. Cette chronique testamentaire d'« une vie dans l'art » se double d'une réflexion passionnante sur le geste créatif.
-
Un documentaire à la fois doux et pathétique, qui tente de réhabiliter le grand artiste oublié que fut Bahman Mohassess. Fifi hurle, certes, mais de joie ? Pas vraiment.