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Le dernier volet de la trilogie s’avère le moins péremptoire. Comme le titre l’indique, il y a de l’espoir chez Melanie, ado vierge de désillusions, que l'on envoie dans un centre d’amaigrissement parce qu’elle peut encore changer de corps et ne pas finir comme sa mère. Le cinéaste passe en revue les clichés sur l’âge ingrat avec plus de mélancolie que de raillerie, se prenant même de compassion pour cette héroïne qui ne connaîtra rien de ce qu’elle désirait en secret, du prince charmant aux meilleures amies cool. Ben alors, on arrête les punitions, Herr Seidl ?
Toutes les critiques de Paradis : Espoir
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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« Paradis : espoir » est peut-être le plus triste de la trilogie du cinéaste, intitulée « Paradis ». Sans doute parce que, cette fois-ci, il se centre sur de très jeunes adolescents piétinés qui, malgré tout, ont des rêves. Entre révulsion et fascination, on hésite. Cadre, composition du plan, jeu des acteurs : tout est impeccable. Et même labsence de vie sonne terriblement vivante. Ira-t-on voir « Paradis : foi », qui sort en même temps ? Finalement, oui.
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Le portrait plus juvénile d’une adolescente obèse et taraudée par le désir qui clôt finalement le triptyque n’offre pourtant que de vains espoirs (il reste d’ailleurs à expliquer l’incohérence de son titre), tant ce Spring Breakers à l’autrichienne creuse le chemin de croix sur lequel chaque personnage traîne sa solitude.
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Tout en ciselant le portrait, tout en contradictions et troubles, d’une jeune fille amoureuse de son docteur de trente ans son aîné. Entre satire et drame intime du désir sans retour, accusant le surpoids du regard des autres mais jamais celui de ses héros, il signe un conte moral où l’émotion empathique, moteur du récit, trace magnifiquement sa route.
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Soit par crainte d’être un peu trop secoué, on s’enfuit en courant, soit on trouve cette œuvre passionnante et d’une grande beauté. Nous sommes de ce radical parti.
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Bien sûr, le propos reste corrosif, et ‘Paradis : espoir’ retrouve évidemment les longs plans stoïques, souvent pince-sans-rire, de Seidl et son mépris des convenances. Il n’empêche que l’espoir incertain de la jeunesse, incarné par Mélanie, équilibre la noirceur souvent dérangeante des deux premiers volets de la trilogie, et lui donne une ouverture et un sens. Inconfortable, mais intelligent et convaincant.
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Plus touchant et moins cruel que les précédents, ce troisième film évoque de manière moins pesante cette ados qui découvre les affres de l'amour.
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Ulrich Seidl conclue sa trilogie avec un segment qui doit impérativement être vu après les deux autres pour acquérir une certaine valeur thématique. Il s’agit sans doute du plus faible des trois, sans totalement démériter.
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Dernière partie de la trilogie "Paradis" d'Ulrich Seidl, aussi lumineuse que les deux autres volets étaient sombres. Le réalisateur Autrichien laisse la provocation et le rire grinçant au vestiaire dans un ultime volet qui risque paradoxalement de passer inaperçu - personne n'a logiquement envie d'enchaîner avec un autre volet de "Paradis" après "Paradis : foi". Avec un élan humaniste et compassionnel, il traque la mélancolie et l'indécision chez une vierge au corps-boulet, envoyée dans un centre d'amaigrissement, secrètement angoissée par le désir.
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Une jeune fille de 13 ans passe ses vacances dans un centre d'amaigrissement et s'éprend du directeur. Après les rudes Amour et Foi, Seidl clôt son tryptique par un film d'une étonnante douceur, révélant chez lui une compassion inattendue, âpre mais bien réelle.
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On savoure les discussions entre ados, crues et vraies, même si cette fois le récit manque de densité et de chair.
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Sur le manque de confiance en soi, l'égarement et les désillusions de l'adolescence, le réalisateur fait mouche, sans se départir de son esprit caustique.
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Foi et Espoir, les deux derniers volets du triptyque Paradis d'Ulrich Seidl sortent en même temps. Une cure intensive de désespoir, entre la folie mystique d'une Hausfrau viennoise et le malaise adolescent de jeunes gens envoyés en camp pour maigrir. Ce serait insupportable sans les éclairs de compassion, de poésie.
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Chez Seidl comme chez ses congénères “cinéastes de festival”, il n’y a rien derrière, pas d’inconscient, pas de mystère : on comprend tout parce que tout est montré et que ce qui est montré est un couloir de portes ouvertes qui donnent sur un grand vide de sens.
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Si le constat qui sous-tend la démarche d’Ulrich Seidl – perte de repères d’un Occident finissant, confit dans sa graisse – mérite débat, il n’est pas sûr que son cinéma, bien peu aimable, soit le meilleur endroit pour le faire naître.
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Doux et dérangeant, Espoir conclut toutefois joliment cette trilogie.
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Seidl appuie sa critique sociale sur le dos d'acteurs qu'il laisse s'ébattre et se ridiculiser dans le plan, et qu'il torture finalement autant que ses personnages. Pour leur reprocher quoi, dans le fond, sinon leur profonde insatisfaction sexuelle ? La belle affaire.