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My love affair with marriage | Thierry Chèze |
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Marinette A l’heure où notre équipe de foot féminine retrouve un nouveau souffle, ce biopic de la première Française star de ce sport, pionnière qui a su mener des combats sur le terrain et en coulisses pour fracasser nombre de plafonds de verre (y compris par rapport à son homosexualité) et aider le sport à se professionnaliser chez nous tombe à pic. |
Thierry Chèze |
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Low-tech Qui n’a jamais jeté son smartphone au bout de 2 ans, faute de savoir comment le réparer ? Ne faudrait-il pas réfléchir à deux fois avant de foncer vers le progrès technique ? Voici les questions que pose Adrien Bellay, qui après L’Éveil de la permaculture, revient avec un second documentaire pédagogique ciblé sur le low-tech, ces technologies durables et accessibles à tous. Il part à la rencontre d’ingénieurs et d’agriculteurs, entame diverses discussions avec coopératives et entrepreneurs. |
Lucie Chiquer |
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Dernière nuit à Milan On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Alors qu’il s’apprête à rendre son uniforme de carabinier, après 35 ans de bons et loyaux et services où il n’a jamais fait usage de son arme, Franco Amore porte parfaitement son nom. En apparence seulement. |
Thierry Chèze |
3 | Camila sortira ce soir Tout débute par une course- poursuite dans les bois. Des ados cherchant à échapper aux flics après une manif. La caméra s’attarde sur l’une des rebelles, jeune féministe mais n’arrive à la filmer que de dos. |
Thierry Chèze |
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Love again: un peu, beaucoup, passionnément Les comédies romantiques de qualité se font rares ces temps-ci. Et ce n’est malheureusement pas Love Again qui relèvera le niveau. Adaptation de la comédie romantique allemande SMS für Dich, elle-même basée sur le roman éponyme de Sophie Cramer, James C. Strouse signe ici un scénario inhabité et dépourvu du moindre charme. Le pitch est simple : Mira Ray, toujours en deuil 2 ans après la mort de son petit-ami, continue d’envoyer des messages d’amour à son ancien numéro… qui a été réattribué au journaliste Rob Burns. |
Lucie Chiquer |
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L'Île Peu de choses semblent réunir L’Extraordinaire Voyage de Marona, Le Voyage de Monsieur Crulic et cette Ile. Peu de choses si ce n’est l’incroyable talent de la cinéaste roumaine Anca Damian à déployer son imaginaire pour raconter le réel, et en révéler la complexité à travers la fable ou le conte. Ici, Damian adapte une pièce de théâtre basée sur le mythe de Robinson Crusoe. Son héros est un médecin qui vit de solitude et de soleil sur son ile à l’écart du monde. |
Gael Golhen |
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Spider- Man: Across the Spider-Verse Le multiverse. Cette nouvelle narrative est venue, pour le meilleur comme pour le pire, irriguer le cinéma américain de ces dernières années. Récemment popularisée par Marvel avec Doctor Strange : In The Multiverse of Madness, ce concept a évolué pour devenir un phénomène avec le succès d’Everything Everywhere All At Once, bonbon pop de la maison A24 qui a raflé l’Oscar du meilleur film en début d’année, ouvrant la porte à un nouveau cinéma plus décomplexé à Hollywood. En 2023, comment réussir à réinventer ce concept déjà périmé ? |
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Le Croque- Mitaine | |
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Invincible été Comme elle l’a déjà prouvé dans ses fictions pour le petit écran (Apprendre à t’aimer, J’irai au bout de mes rêves, Handigang…), Stéphanie Pillonca sait trouver le ton juste pour parler de handicap. Et elle le prouve encore avec superbe dans ce documentaire consacré à Olivier Goy, un entrepreneur à succès dont l’existence a basculé un matin de décembre 2020 quand on l’a diagnostiqué atteint de la maladie de Charcot, synonyme de disparition à court terme (trois ans maximum) faute de traitement existant. |
Thierry Chèze |
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Sparta On connaît depuis Dog days la capacité d’Ulrich Seidl à créer un malaise étouffant et dérangeant au fil de ses récits. Mais depuis plusieurs films, comme trop conscient de ce talent- là, il peine à se renouveler. A l’image de ce Sparta qui traite de la pédophilie à travers un quadra ouvrant un centre de judo pour jeune garçons en Roumanie où l’ambiguïté va régner en maître. Sa mise en scène reste puissante mais il s’enferme dans des figures imposées qui illustrent son propos au lieu de le transcender. |
Thierry Chèze |
3 | Sick of myself Découvert l’année dernière dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes, alors que paradait au même moment Sans filtre de Ruben Ostlünd en compétition (avec le succès que l’on sait), cette comédie norvégienne affichait une même volonté de caricaturer frontalement les travers de nos sociétés occidentales. |
Thomas Baurez |
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Renfield Comment se débarrasser d’un boss toxique ? Au service de Dracula depuis près d’un siècle, son homme-à-tout faire Renfield (Nicholas Hoult) aimerait bien prendre le large. Mais difficile de couper les ponts avec un pervers narcissique quand celui-ci est le Prince des Ténèbres en personne… De ce pitch absurde, Chris McKay parvient à tirer une série B très marrante, où le décorum transylvanien a été délocalisé dans une Nouvelle-Orléans gangrénée par des gangsters qui semblent tous avoir été recalés du casting du dernier John Wick. |
Frédéric Foubert |
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L'Improbable voyage d'Harold Fry Pour son retour sur grand écran… 27 ans après son premier long (Beautiful thing, film gay culte de toute une génération), Hettie MacDonald, la co- créatrice de Normal people a choisi de porter à l’écran un best- seller de Rachel Joyce. Les aventures d’Harold, un retraité menant une vie sans aspérité auprès de son épouse qui, après avoir reçu lettre de Queenie, une vieille amie mourante, décide d’entreprendre à pied le voyage vers l’hôpital où elle a été admise, certain que ce voyage la maintiendra en vie tout en redonnant un sens à la sienne. |
Thierry Chèze |
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Aux masques citoyennes Aux masques citoyennes aurait pu être un film d’aventure, sur ce pari fou qu’ont relevé des centaines de femmes : coudre des masques, en pleine pandémie. Un thriller aussi, sur les cadences effrénées et les aléas d’une usine improvisée, où des vies sont en jeu. Mais la gestion de leur patron exigeant, presque trop, flirte surtout la comédie burlesque ; lui qui s’invente conférencier en développement personnel pour motiver ses « lionnes ». Le résultat se révèle brinquebalant et mais séduisant. Lou Hupel |
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L'Île rouge Au fond de la cour, il y a cette vieille caisse en bois dans laquelle le jeune héros s’enferme autant pour rêvasser que pour observer derrière les interstices des planches le monde des adultes. L’Île rouge pourrait être un film historique (1971, Madagascar) et (auto)biographique, mais c’est d’abord un récit d’initiation vu à hauteur d’enfant… Le quotidien d’une communauté d’expatriés vu à travers les yeux de Thomas, un gamin qui vit avec ses parents sur une base militaire française. |
Gael Golhen |
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L'Amour et les forêts | Thierry Chèze |
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La Petite Sirène | |
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Omar la fraise Situé quelque part entre le film de gangsters, le traité sur l’amitié, le portrait social d’Alger et la comédie romantique, le premier long métrage d’Elias Belkeddar met du temps à trouver sa voie. Ainsi, dans le rôle-titre d’un bandit en cavale en Algérie après avoir été condamné en France, Reda Kateb a beau joué brillamment l’émotion mélancolique d’un binational au cœur déchiré, ça ne cadre pas toujours exactement avec le jeu beaucoup plus burlesque de Benoît Magimel qui campe son fidèle comparse. |
Damien Leblanc |
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L'Odeur du vent Un détail qui n’en est pas un : l’iranien Hadi Mohaghegh a d’abord étudié la mécanique automobile avant de se tourner vers le théâtre puis le cinéma. L’acteur et cinéaste sait donc mieux que personne, qu’une seule pièce vous manque et tout est déréglé. L’existence tout entière peut évidemment s’envisager de la sorte. L’Odeur du vent est un grand film en forme d’épopée, où les êtres avancent tant bien que mal au milieu d’une nature souveraine. |
Thomas Baurez |
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Faces cachées Une étudiante en médecine vétérinaire contacte sa mère biologique, actrice, qu’elle n’a jamais rencontrée et fait le forcing pour tenter d’échanger avec elle, d’abord réticente, sans se douter que cet échange bouleversera leurs vies et les emmènera à se confronter au même homme. Le thriller ici ambitionné tout en non- dits, étrangeté et ambivalence se fracasse sur une mise en scène trop scolaire et visible qui étouffe le jeu de ses actrices et ne laisse jamais le suspense se développer. La forme tue le fond. |
Thierry Chèze |
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Sublime Manuel a 16 ans, un visage d’ange, une copine, une bande à lui et une attirance secrète pour son meilleur ami. Si la première demi-heure du film laisse présager un Call me by your name ensoleillé en Argentine, l’intrigue, qui repose uniquement sur l’évocation du trouble amoureux (que se passe-t-il en moi ? Dois-je l’exprimer à l’autre ? Le garder pour moi ?) s’essouffle vite. Sublime est mignon mais guère plus. Estelle Aubin |
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Souffle bleu Au large des Açores, sur l’île de Sao Miguel, survit une petite communauté de pêcheurs. C’est là – dans les rues, le cimetière, l’école, les navires, les vagues – que le réalisateur portugais Rodrigo Areias pose sa caméra. Il observe les mouvements des insulaires. Leurs mots, leur visage et leur éthos. Plusieurs générations s’entremêlent. Certains sont traditionnalistes et superstitieux, d’autres guettent l’avenir ailleurs (au loin). Rester ou partir ? Côtoyer les fantômes ou les oublier ? Se convertir à la modernité ? |
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Ramona fait son cinéma Amateurs de Frances Ha, de la trilogie Before ou du cinéma d’Hong Sangsoo, ce premier long métrage vous est directement destiné. Sa réalisatrice parsème en effet l’intrigue de sa comédie romantique de clins d’oeil appuyés à ces inspirations tant dans ses dialogues que dans sa mise en scène (l’utilisation du noir et blanc à la Baumbach pour rendre hommage comme lui à la Nouvelle Vague). |
Thierry Chèze |
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Monsieur Constant Un vieillard grincheux se réconcilie, paraît-il, avec son passé (ses démons, son fils, sa bataille) grâce au surgissement d’un élément tiers : souvent, un enfant (aux grands yeux mi-innocents, mi-j’ai déjà tout compris). C’est ce que raconte en substance Monsieur Constant, un Gran Torino artisanal posé sur l’île aux moines, qui ne s’épargne ni les clichés, ni les artifices du genre. Faussement tendre. Estelle Aubin |
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L'Homme debout Co- scénariste de nombreux Stéphane Brizé (dont Mademoiselle Chambon qui lui a valu un César), Florence Vignon partage avec lui ce désir de raconter des histoires ancrées dans le monde réel en partant de questions sociétales fortes. Son premier long de réalisatrice s’inscrit dans cette veine avec comme héroïne une jeune femme (Zita Hanrot, impeccable), récemment embauchée en CDI dans une entreprise de papier, qui doit pousser un VRP (Jacques Gamblin, impérial) vers la retraite pour rajeunir l’image de la boîte. |
Thierry Chèze |
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L'Arbre à voeux Ce film d’animation australien met en scène une Cité sanctuaire peuplée d’animaux féeriques qui se retrouve menacée d’extinction lorsque son arbre à vœux se meurt. Le début d’une intrépide aventure dans les terres sauvages aux personnage pétillants. Et bien qu’un peu écrasée par un discours moralisateur pataud sur les bienfaits de l’entraide, l’atmosphère sombre et oppressante sublimée par l’animation apporte au récit son lot de rebondissements qui maintiennent le récit à flot pendant 90 minutes. Lou Hupel |
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Jeanne du Barry Quand la dernière ligne droite d’un projet qu’on a en tête depuis 2006 (cf le n° 540 de Première) s’étale sur 6 ans, il y a de quoi abîmer votre désir initial. Mais Maïwenn a résisté à tout et sa passion pour la du Barry - cette fille des rues avide de s’élever socialement sans hésiter à user de ses charmes et dont Louis XV fait sa favorite, en dépit de l’hostilité de la Cour – crève l’écran. |
Thierry Chèze |
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Air (Nike) Aussi étrange que cela puisse paraître en 2023, Nike a bel et bien été un temps un nain du marché de l’équipement sportif, loin derrière les ultra- dominants Adidas et Converse. Mais ça c’était avant. Avant l’été 1984 où Nike allait réussir à attirer dans ses filets le basketteur Michael Jordan, alors sur le point de débuter en NBA - et qui n’aimait pas leurs baskets ! - en lui proposant de s’associer à la création des dites chaussures appelées à devenir mythiques, les Air Jordan. C’est cette success story américaine en diable que Ben Affleck a choisi de raconter dans son cinquième film. |
Thierry Chèze |
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Fairytale La régularité jadis métronomique d’Alexandre Sokourov s’est arrêtée au début des années 2010 qui l’avaient vu pourtant couronné d’un Lion d’or pour Faust en 2011. Sept ans après Francofonia (2015), voici ce « conte de fée » expérimental. Dans un décor fantastique à l’allure d’un dessin mélancolique de Dürer, des « grands » hommes du XXe siècle attendent devant la porte du Paradis. Il s’agit de Staline, Mussolini, Hitler et Churchill, dont les visages travaillés numériquement à partir d’archives prennent vie. |
Thomas Baurez |