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En découvrant Happy Sweden, on se dit qu’il est rare qu’un film n’assène pas une morale mais, au contraire, interroge chacun de nous sur ses propres limites... morales. C’est drôle, mais d’une drôlerie glacée, décalée, perturbante. Le film est surtout remarquablement construit et filmé : longs plans-séquences révélant
les personnages et leurs contradictions, sens de l’espace et du cadre... C’est brillant – un mélange de Kaurismäki et de Roy Anderson sans être ni l’un ni l’autre. La relève nordique est assurée.
Toutes les critiques de Happy Sweden
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C'est en entomologiste que Ruben Ostlund épingle les faiblesses de ses compatriotes (fanfarons, lâches, bêtes). Il multiplie les cadrages incongrus, il filme les personnages au niveau des pieds ou à travers un miroir déformant : en excitant notre curiosité, il nous met sans cesse dans la position du voyeur. Ainsi pris en flagrant délit, on finit par se demander si ces malheureux Suédois sont les seuls visés...
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Provocations imbéciles, humiliations sexuelles, déformation totalitaire du principe de légalité, sens civique porté à un degré maladif, tels sont quelques-uns des travers qui affectent les personnages de ce film, que le réalisateur semble observer depuis l'incommensurable distance d'une planète lointaine. Ce dispositif clinique fait du film le champ opératoire d'un formalisme très efficace mais qui contient ses propres limites.