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Le travail est l’avenir de la femme. Du moins permet-il à Panayiota de sortir de sa cuisine où elle fait la popote pour un mari râleur et deux gosses peu reconnaissants. Trouver un job, c’est aller voir ailleurs. Et tant pis si cet ailleurs est un centre commercial et que le travail en question consiste à conduire un petit véhicule pour faire reluire le sol. Cette vie mécanique et répétitive, le Grec Nikos Labôt la filme avec une certaine poésie. Il y a même quelque chose de touchant à observer Panayiota malhabile dans cet environnement rigide, puis à la voir croire peu à peu à une libération possible, un appel d’air. Dire que le film s’enferme dans sa propre narration est à la fois un défaut (l’ennui guette) et une qualité (c’est une allégorie de l’aliénation du personnage). Entre les deux, il y a le cœur d’une femme qui bat. C’est déjà ça.