Laurence Anyways de Xavier Dolan (2012)
Xavier Dolan livre avec Laurence Anyways un film multiprimé. Meilleur film canadien au Festival international du film de Toronto, grand prix au Festival du film de Cabourg, prix collégial du cinéma québécois… Il en fallait au moins autant pour l’histoire de Laurence (Melvil Poupaud) qui avoue à sa petite amie, Fred (Suzanne Clément), qu’il veut devenir une femme et lui demande de l’accompagner dans sa transformation. Un choc pour Fred, mais elle décide quand même de l’aider en donnant une chance à leur couple, faisant primer l’amour sur les jugements du monde qui les entoure.
The Danish Girl, de Tom Hooper (2015)
Le réalisateur Tom Hooper s’empare de l’histoire vraie du peintre danois Einar Wegener (joué par Eddie Redmayne) devenu Lili Elbe, première femme transgenre. Le film, lui-même inspiré du livre The Danish Girl de David Ebershoff, étudie les relations entre Einar et sa femme Gerda Wegener (Alicia Vikander), alors qu’Einar découvre sa réelle identité dans une société qui ne l’accepte pas, le pense schizophrène et veut l’interner. The Danish Girl a été acclamé par la critique et les spectateurs à sa sortie. Nommé 12 fois à différentes cérémonies, il est reparti avec trois prix : meilleur réalisateur pour Tom Hooper et meilleur compositeur pour Alexandre Desplat au festival du film d’Hollywood 2015, et un Queer Lion à la Mostra de Venise 2015.
Girl de Lukas Dhont (2018)
Premier long-métrage du Belge Lukas Dhont, Girl retrace l’adolescence de Lara (Victor Polster), jeune fille née garçon de 15 ans, qui veut devenir danseuse étoile mais qui fait face à quelques réticences de son corps masculin. Son père est derrière elle pour la soutenir, une dose d’amour et de sensibilité bienvenue dans l’histoire de Lara. Caméra d’Or, prix de la critique internationale et Queer Palm à Cannes, Girl a été reconnu dans le monde du cinéma, quoique parfois critiqué par des militants de la cause trans qui trouvaient le film quelque peu voyeuriste.
Lola vers la mer de Laurent Micheli (2019)
Comme en réaction et en opposition à Girl, Lola vers la mer raconte l’histoire de Lola (Mya Bollaers, elle-même transgenre) qui apprend qu’elle va pouvoir se faire opérer afin de vivre sa vraie identité. Mais sa mère, qui devait l’aider financièrement, décède. Lola et son père (Benoît Magimel), qu’elle n’a pas vu depuis deux ans, vont alors se retrouver. Le père ne comprend pas la transformation de Lionel, son fils, en Lola. C'est un sujet de conflit. Laurent Micheli admet dans les colonnes du Blog du cinéma qu’il a éprouvé "la nécessité absolue de travailler avec une personne trans sur le rôle de Lola car il est temps que les personnes issues d’une minorité se réapproprient leur histoire et qu’on ne la porte pas d’une façon parfois un peu voyeuriste ou maladroite".
Miss de Ruben Alves (2020)
Le film raconte l’histoire d’Alex, un petit garçon de 9 ans qui rêve de devenir Miss France. 15 ans plus tard, après avoir perdu ses parents et toute confiance en lui, il fait une rencontre qui va raviver ce rêve. Alex va ainsi participer à l’élection de Miss France en cachant qu’il est un garçon. Le mannequin androgyne Alexandre Wetter (Versailles) tient son premier rôle au cinéma et est méconnaissable. Autour de lui/elle, on retrouvera Isabelle Nanty, Stéfi Celma ou l’ex-Miss France Sylvie Tellier. Pour ceux qui n’auront pas la chance de voir le film à l’Alpe d’Huez, il faudra cependant patienter un peu : sa sortie est prévue le 4 mars prochain.
Le film Miss, de Ruben Alves, clôturera le festival de l’Alpe d’Huez samedi 18 janvier.
Alex Wetter, Isabelle Nanty ou encore Pascale Arbillot partagent l'affiche de Miss, présenté ce week-end au festival de l'Alpe d'Huez. On y découvre la vie d'Alex, petit garçon gracieux de 9 ans qui navigue joyeusement entre les genres, et qui a un rêve : être un jour élu Miss France. Ruben Alves, le réalisateur du joli succès de l'année 2013 La Cage Dorée, n'est pas le premier à s'intéresser à l'ndrogynie pour en tirer un film juste et populaire. Voici quelques exemples, en attendant de découvrir le film sur grand écran début mars.
Alpe D’Huez 2020 : la compétition commence "Forte"
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