Le thriller horrifique d’Ari Aster n’a pas uniquement traumatisé son audience, mais également son actrice principale.
Il est mauvais pour les acteurs de s'abandonner à un rôle. Florence Pugh en est un énième exemple. L'actrice a déclaré lors d'une récente interview sur le podcast Off Menu qu'elle ne s’est pas ménagée sur le plateau de Midsommar, et s’est malmenée pour entrer dans la peau de son personnage. Ce film d'horreur réalisé par Ari Aster mettait en scène Pugh dans le rôle de Dani, une jeune femme en deuil qui s'effondre psychologiquement lorsqu'elle rejoint son petit ami à un festival néo-païen en Suède.
"Quand j’ai tourné ce film, j’étais extrêmement absorbée par Dani, et c’est quelque chose que je n’avais vécu avec aucun de mes précédents rôles. Je n'avais jamais eu à jouer quelqu'un qui souffrait autant, donc je me suis mise dans des situations vraiment merdiques que d'autres acteurs n'ont peut-être pas eu besoin de faire, j'imaginais les pires choses," a confié l'actrice aux animateurs du podcast James Acaster et Ed Gamble.
Elle a poursuivi en déclarant que chaque jour, "le contenu du film devenait de plus en plus étrange et difficile à mettre en œuvre" : "Je me mettais dans la tête des idées très sombres. Je pense qu'à la fin, je me suis très certainement malmenée afin d'obtenir cette performance."
Midsommar, un film-trip tordu et éblouissantMais les abus que Florence Pugh a subi pendant le tournage de Midsommar ont été strictement auto-infligés. Elle ne tarit d’ailleurs pas d'éloges sur le réalisateur, déclarant récemment au New York Times qu'il détendait l’atmosphère sur le tournage, le qualifiant de "comédien de stand-up dans l'âme." Le mal-être de l’actrice s’est cependant prolongé bien après la production : Pugh s’est immédiatement rendue sur le plateau des Filles du docteur March (une toute autre ambiance) de Greta Gerwig, et a été submergée par ce changement plus que radical, ne parvenant pas à laisser le personnage de Midsommar derrière elle.
"Je me rappelle avoir regardé par le hublot de l'avion et avoir ressenti une immense culpabilité, parce que j'avais l'impression d'avoir laissé Dani en détresse émotionnelle dans ce champ. C'était vraiment particulier. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant... Évidemment, il s'agit probablement d'un phénomène psychologique où je me suis sentie coupable pour ce que je m'étais infligée. Mais j’ai vraiment eu la sensation […] d’avoir créé ce personnage pour finalement l’abandonner et partir faire un autre film..." a finalement dévoilé Pugh.
Mais pas de panique, le prochain film d’Aster, Beau is Afraid en salle le 26 avril prochain, semble moins anxiogène de ses deux derniers long-métrages.
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