Jusqu'en juillet, sur France.TV, (re)plongez dans des coulisses captivantes de ce film inachevé.
Disparue il y a 40 ans, Romy Schneider est à l’honneur au sein d’une rétrospective à la Cinémathèque Française. Un événement cinématographique à ne pas manquer, dont France Télévisions se fait le relais. Partenaire du 75e festival de Cannes, le groupe soutient un documentaire inédit sur la star de Sissi impératrice intitulé Romy femme libre, qui a été projeté à Cannes Classics cette semaine avant d'être montré sur France 3. Il propose aussi de voir et revoir L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot, un autre docu incroyable (15h de pellicules !) qui revient sur la création de son film démarré en 1964, mais resté inachevé. Un portrait captivant de ce réalisateur perfectionniste qui a traumatisé plusieurs acteurs, mais inspiré des dizaines de metteurs en scène. "On le dit diabolique, incontrôlable. Qu’en est-il vraiment ?"
L'Enfer est visible sur France.TV jusqu'au 14 juilletA ne pas manquer si vous avez été marqué par les précédents thrillers psychologiques de Henri-George Clouzot (Le Salaire de la peur, Les Diaboliques…). Pendant 1h30, Serge Bromberg et Ruxandra Medrea détaillent le projet fou du réalisateur, qui avait obtenu un budget colossal pour faire le portrait d’un homme jaloux (Serge Reggiani), qui s’imagine que sa femme (Romy Schneider, donc) le trompe. Alors que leur quotidien est filmé en noir et blanc, chaque fantasme délirant de ce jaloux maladif est un trip visuel hypnotique et innovant, rempli de couleurs, mélangeant des concepts encore jamais vus. Sur ce projet, Clouzot cherchait à expérimenter de nouvelles formes d’expressions, aussi bien visuellement que par le son, son "héros" entendant des voix entêtantes dès il est en pleine crise. Mais sa quête de nouveauté lui a peu à peu échappé. Epuisant ses assistants, rendant fou son acteur principal qui a fini par jeter l’éponge, le cinéaste a été obligé d’arrêter son tournage suite à un infarctus. L’Enfer n’a jamais été terminé, mais sa conception en dit long sur la façon de travailler de son créateur. Ce projet avorté a également inspiré plusieurs cinéastes, comme Edgar Wright, qui lui a récemment rendu un hommage appuyé dans Last Night in Soho.
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