Plus aucune star de cinéma ne pourra toucher plus de 990 000 euros pour un film qui bénéficierait des aides du CNC.Deux ans après la polémique lancée par Vincent Maraval qui pointait les dérives d'un système à bout de souffle (des stars qui touchent des cachets de plusieurs millions sur des films qui se plantent au box office), le Centre national du cinéma et de l'image animée a voté une résolution visant à encadrer les salaires des acteurs pour les ramener à des proportions plus réalistes par rapport au potentiel commercial des films. Une modification de la politique de soutien qui constitue une petite révolution dans l'industrie. Désormais, si les salaires des acteurs ne rentrent pas dans les clous fixés et que le film atteint "un coût artistique disproportionné", selon les mots du CNC, il ne touchera aucune aide de l'institution qui soutient la production cinématographique française depuis la Seconde Guerre Mondiale. Concrètement, le salaire d'un acteur doit respecter un certain pourcentage du devis d'un film, qui varie en fonction du budget total ainsi que le précise Les Echos :Film inférieur à 4 millions d’euros  : 15 % du coût de productionFilm entre 4 et 7 millions d’euros  : 8 % du coût de productionFilm entre 7 et 10 millions d’euros  : 5 % du coût de productionFilm supérieur à 10 millions  : 990.000 eurosOn remarque que le CNC a établi ses barèmes en prenant soin de rester sous la barre symbolique du million d'euros - histoire de bien marquer le coup. Bien sûr, les producteurs pourront toujours s'affranchir de cette contrainte en allant chercher d'autres sources de financement. "C’est une mesure légitime mais cela permet juste au CNC de ne pas cautionner certain films et la dérive de leurs coûts. Les plus gros films se feront quand même, avec les mêmes salaires, puisque les chaînes de télévision voudront les même acteurs", note un producteur interrogé par le quotidien d'information économique. On attend avec impatience les réactions des différents acteurs de la profession concernée.