Wes Anderson a un style reconnaissable entre mille. Parmi ses tics de mise en scène les plus saillants, il y a par exemple les séquences filmées au ralenti ou les plans subjectifs en plongée.Au sein de son petit théâtre maniaco-dépressif ultra-sophistiqué, le cinéaste texan a surtout imposé une esthétique de la précision. Ses personnages, souvent des génies ratés, sont comme enfermés dans des boîtes de poupées trop étroites, dont ils chercheraient à s'évader. A l'image, cette impression d'équilibre asphyxiant se traduit par un rapport obsessionnel à la symétrie. Même lorsque Anderson fait un mouvement de caméra (travelling, panoramique latéral ou vertical), la composition du plan initial retombe sur ses pattes, imperturbable. Le plan s'achève toujours comme il avait commencé : parfaitement centré.Dans un joli montage vidéo intitulé Centered ("centré"), un internaute nommé Kogonada, par ailleurs fasciné par les contre-plongées chez Tarantino (cf cette vidéo) ou le jeu des perspectives chez Stanley Kubrick (cf cette vidéo) met en lumière de manière ludique la géométrisation de l'espace quasi-maladive du réalisateur de Rushmore, La Famille Tenenbaum ou Grand Budapest Hotel.D'autres montages de Kogonada par iciVoir aussi :VIDEO - Wes Anderson a aussi le droit à un trailer non censuréThe Grand Budapest Hotel devient le plus gros succès de Wes Anderson en France
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