Blackport
RUV

Une petite ville de pêcheurs frappée de plein fouet par la crise économique des années 1980. Edifiant mais convenu.

Projection sous le signe du poisson, hier soir, à Lille. La Compétition internationale officielle de Séries Mania a dévoilé les deux premiers épisodes de la série islandaise Blackport. Une saga sociale et sociétale, ancrée dans l’histoire récente de l’île. Elle nous emmène dans les années 1980, époque où le gouvernement décida de mettre en place des quotas de pêche, afin de préserver les réserves des eaux poissonneuses qui font tourner une grande partie du pays. Sauf que ces nouvelles lois décidées dans la capitale bouleversent l’équilibre de petits villages comme celui de Harpa, secrétaire de mairie, qui va prendre les choses en main pour éviter la faillite et l'effondrement complet de sa région. Ou comment la population locale va adapter son mode de vie à l’évolution de la société islandaise...

Il y a définitivement quelque chose de Ken Loach dans cette fiction racontant de manière brute et hyper-réaliste la crise économique en Islande. Parce que Blackport, c'est une histoire vraie (seuls les noms ont été modifiés). Une histoire d'ouvriers solidaires, ces travailleurs de la pêche qui s'unissent pour survivre dans un contexte de restructuration. Des personnages rugueux, puissants, touchants, mais qui ne se contentent pas d'être des victimes du Capitalisme moderne. Dans une ambiance folklorique et un décor glacé à couper le souffle, ils prennent leur destin en main pour s'adapter au monde qui change. Moins morose qu'il n'y paraît, Blackport joue la carte du ton décalé tragicomique, même si la réalisation, peu inspirée, a du mal à suivre. Un conte social un peu déjà vu dans le fond, mais étonnant dans sa forme. L'occasion d'explorer une culture nordique méconnue.

Blackport sera à voir prochainement en France sur Arte.