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De même que La cité de Dieu avait fait connaître Fernando Meirelles, Animal Kingdom est le genre de film que personne n'attendait mais qui révèle d'emblée un cinéaste prometteur. En se concentrant sur le quotidien domestique d'une famille de gangsters en dehors de ses heures de travail, Michôd atteint la même puissance réaliste que Scorsese dans Mean Streets, toutes proportions gardées.
Toutes les critiques de Animal Kingdom
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film d'initiation qui convoque les moteurs de la tragédie grecque. (...) David Michôd impressionne par sa sobriété et la bonne distance qu'il su trouver pour explorer cette zone de violence morale et physique dans laquelle se trouve plongé Joshua.
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Un thriller psychologique tétanisant et glaçant comme la mort.
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Cette plongée dans le déterminisme social d’une famille de criminels nous bouleverse et imprègne l’esprit longtemps après la projection... Un choc émotionnel en provenance d’Australie qui compte déjà parmi les œuvres remarquables de l’année 2011.
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Cette violence sourde, comme impondérable, imprègne Animal Kingdom à la façon du parfum musqué de fauves en liberté surveillés par un cinéaste virtuose.
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Enfin un polar fort, désespéré, à la fois classique et postmoderne, sans concession et qui tranche dans le vif. (...) la violence est brutale, réaliste et illustre une décrépitude sociale dans laquelle sombre la famille Cody
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David Michôd fait monter juste assez d'adrénaline pour que son film gagne sa qualité de thriller, mais il se refuse avec un certain panache à magnifier la violence. (…) comme l'indique le titre de cet excellent début - il est facile d'y retourner à l'état sauvage
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Assez efficace (…) Animal Kingdom s’ingénie à se détacher des modèles évidents de films criminels qui pavent le genre (…) Michôd envisage son film comme un zoo, la tragédie comme éthologie et conclut joliment sur l’hérédité criminelle.
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Animal Kingdom est la grosse surprise série B de la saison. Un thriller australien qui a fait les beaux titres de la presse anglo-saxonne après sa présentation au festival de Sundance l’an dernier, où il a reçu le prix du meilleur film étranger.
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David Michôd signe une tragédie familiale et criminelle qui semble ne rien devoir à personne, forte du milieu méconnu qu’elle dépeint : celui des gangsters prolos de Melbourne. Il pose un regard sans concession sur la toxicité des liens familiaux dans un monde régi par la peur, trouve le juste équilibre entre thriller et drame social (avec un bémol pour les scènes d’action, maladroites) et nous offre deux des personnages les plus ordinairement terrifiants que l’on ait vus au cinéma (la matriarche et son rejeton Pope, campés par Jacki Weaver et Ben Mendelsohn). Une réussite d’autant plus remarquable que c’est un premier film.
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A la noirceur désespérante du propos s’ajoute la sobriété glaçante de la mise en scène, quasi redondante du coup. Michôd s’affranchit des codes du genre, quitte à refuser au spectateur un peu du plaisir qui va avec.
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Animal Kingdom, c'est un peu les Dalton pour de vrai. L'histoire d'une famille criminelle vue de l'intérieur, sans rires, mais en plus pompeux, lourdement stylisé et un peu vain. Du thriller sec au dessèchement il n'y a parfois qu'un pas.