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Sylvie Verheyde tente de capter ce que Musset décrivait comme le "mal du siècle", cette mélancolie qui touchait la jeune génération de l'époque. Malgré un casting glam, le film échoue dans sa tentative historico-pop et romantique façon Sofia Coppola. Peu de passion pour beaucoup de pose et d'ennui.
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La réalisatrice, qui capte comme personne la tristesse (cf. Benjamin Biolay dans « Stella ») et tente avec un certain courage de lutter contre la reconstitution, perd pourtant la partie en laissant son film courir sur la durée et Pete Doherty s’égarer dans les clichés de sa posture romantique.
Toutes les critiques de Confession d'un enfant du siècle
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une grande actrice au service d'un grand texte, dans le cadre d'une reconstitution soignée, il n'existe pas de raison valable de se priver d'un plaisir devenu rare.
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Sylvie Verheyde signe un film en costumes visuellement soigné mais bien trop classique dans le rythme comme dans la forme, à la limite de l'ennuyeux. Beaucoup de bruit pour rien, comme dirait un illustre pair d'Alfred.
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Dans la série “on ne badine pas avec l’amour, alors dissertons-en”, voici une adaptation du roman d’Alfred de Musset, œuvre romantique par excellence. Malgré quelques longueurs, le film est sublimé par le charme de ses deux comédiens : Charlotte Gainsbourg, belle et fragile à souhait, et le chanteur Peter Doherty dans son premier rôle au cinéma, forcément raccord en écorché vif.
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S'il n'est jamais conforme aux attentes, le film ne répond pour autant à aucune de ses promesses de film-historique pop, d'autant qu'il lorgne ouvertement du côté de Sofia Coppola (Marie-Antoinette). (...) Si l'ensemble se réclame de la littérature pour mieux lui échapper, on ne comprend pas pourquoi un tel classicisme et un tel corsetage de la part de Sylvie Verheyde, la réalisatrice de Stella (2008) que l'on a connu plus spontanée.
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Quoique illustratif, le film a le mérite de nous faire entendre Musset. Malgré un jeun inégal, Pete Doherty donne un écho contemporain aux excès du poète.
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Bien qu'ils aient tous les deux une dizaine d'années de trop pour leurs rôles, on attendait beaucoup de la rencontre entre l'icône rock Pete Doherty, débutant au cinéma, et Charlotte Gainsbourg, dont l'apparente fragilité masque parfois des abîmes de perversité — notamment chez Lars von Trier. Et la cinéaste Sylvie Verheyde, qui su capter les tourments de l'adolescence dans Un frère (1997) ou Stella (2008), aurait dû donner au récit de la passion du jeune Alfred de Musset pour George Sand une mélancolie vénéneuse.
A l'arrivée, hélas, la mise en scène reste hyper corsetée, et Doherty se contente de promener son teint blafard dans des décors laids et poussiéreux.
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Le film, adaptation assez fidèle du roman d'Alfred de Musset, inspiré de son amour impossible avec George Sand, dégage surtout un parfum d'ennui. Pete Doherty en fait des tonnes dans le rôle du dandy libertin Octave. Son jeu maniéré gomme toute la profondeur psychologique du personnage, emblématique d'une certaine jeunesse dorée du XIXème siècle. Il offrait peut-être le bon profil, mais il s'est sans doute trompé de siècle.
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On y va pour voir à l'écran l'enfant terrible du Royaume-Uni et rien d'autre. "Confession d'un enfant du siècle" ne retranscrit malheureusement pas (...) la complexité des rapports humains et le mal du siècle vécu par la jeunesse romantique du XIXe.
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par Raphaëlle Pireyre
Sylvie Verheyde adapte en anglais le roman d'Alfred de Musset, "Confession d'un enfant du siècle". Peter Doherty, pour la première fois au cinéma, endosse le rôle d'un dandy, qui, alors que la vie lui a tout donné, s'ennuie. Malheureusement, nous aussi !
Le film dure plus de deux heures, que les spectateurs pourront utiliser comme un test de leur capacité de résistance à l'ennui. Malgré le glamour de son affiche, sa sélection à Cannes cette année, dans la section Un Certain Regard, est à classer parmi les grands mystères du plus grand des festivals.
Charlotte Gainsbourg et Pete Doherty se baladent dans le roman en prose d'Alfred de Musset. Elle en femme recluse, loin de l'agitation du monde. Lui en jouisseur tourmenté. Mais Doherty joue mieux la désinvolture que la passion... qui est pourtant le coeur de l'affaire entre ces deux-là. Cette grande passion s'éteint donc, presque désincarnée, étouffée par un décorum grisâtre et une voix off qui ne fait qu'étirer cette agonie amoureuse.
A peine ressent-on une certaine empathie envers ce projet audacieux... luttant pour masquer sa vacuité.
(...) l'idée avait de quoi séduire sur le papier. Il suffit bien entendu de dire cela pour comprendre qu'une fois sur pellicule, hélas, l'intérêt s'évanouit (...) L'anémie est totale.