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Principal pilier de ce polar désinvolte, Brendan Gleeson joue un flic individualiste qui prend de l’ecstasy, fréquente les putes et s’excuse d’être raciste (« Je n’y peux rien, je suis irlandais. ») Lorsqu’un agent du FBI débarque pour serrer des trafiquants, il refuse de l’aider et fait les choses à sa façon, comme un shérif de western (plusieurs références musicales font d’ailleurs des clins d’œil au genre). Sans l’humour et l’énergie de son interprète principal, le film n’aurait pas dépassé ses frontières. Au lieu de ça, il a remporté plusieurs prix au festival de Dinard, dont celui du public.
Toutes les critiques de L'Irlandais
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En posant sa caméra dans ces régions reculées, John Michael Mcdonagh recense avec un plaisir contagieux les clichés de l'Irlandais.
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Sous ses abords de comédie des opposés à la Rush Hour, l'Irlandais est en fait une version très caustique et finement écrites des préjugés. Pour son premier film, le réalisateur John Michael McDonagh a troussé des dialogues hilarants et politiquement incorrects.
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Le choc de ce policier alcoolique et coureur de jupons avec un agent du FBI psychorigide fait des étincelles.
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Tout aussi impressionnant par sa carrure que par son jeu débridé, Gleeson en impose sacrément face à Don Cheadle. Irlandais jusqu'au bout des ongles, cette sympathique pochade policière se dégustera donc avec un plaisir gourmand, comme une bonne pinte de Guinness !
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Décalée, comme la population décrite. Hors du temps, comme la région sondée. Radicale, comme la météo du coin. La comédie s’illustre sans fioriture technique à la Guy Ritchie ; il n’est pas question de donner dans l’esbroufe commerciale. Le film gagne ses galons en se posant dans un rythme languissant et un réalisme terne. Le procédé est atypique mais permet de mieux gratter la croûte des rustres pour atteindre l’universalité des autochtones. Dans une galerie de personnages cocasses qui défient sans cesse les clichés, l’humanité se niche là où on ne s’y attend pas, défiant toutefois les rebondissements psychologiques aberrants. Avec un humour certain porté sur le sarcasme et une volonté de confusion des genres (la musique tend parfois vers le western), John Michael McDonagh réalise une oeuvre atypique et attachante, déjà couronnée d’un beau succès au Royaume Uni et aux USA. Les Français, eux, devront attendre novembre pour découvrir cet OVNI gaélique.
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On retrouve, dans les meilleurs moments de ce polar insolite, la même folie douce qui irradiait Bon Baisers de Bruges, film noir farfelu signé par le frère du cinéaste. Même humour grinçant, limite macabre, mêmes dialogues politiquement incorrects, même refus des clichés touristiques - ici la côte occidentale de l'Irlande filmée comme un nouveau Far West. Et, surtout, même génial Brendan Gleeson, en flic flegmatique porté sur la Guinness mais ne crachant pas sur un buvard de LSD pour égayer sa solitude. Le country-rock-mariachi de Calexico donne à l'ensemble des accents de western gaélique.
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On aime l’humour corrosif et l’attitude désinvolte de ce flic caractériel. Il se prend pour un shérif et mène ses enquêtes à sa façon, très personnelle et pas franchement très professionnelle. Dommage que l’intrigue se traîne, faute d’être à la hauteur de son héros.
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Les déboires d’un flic irlandais, bourru et peu scrupuleux, aux prises avec des trafiquants de drogue et un agent du FBI, coincé et tatillon. Landes sauvages, humour à froid et bitures sévères, des classiques servis frappés dans un polar mordant et revigorant comme une pinte de bière brune.