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Au cœur des années 90, Mia vit une adolescence très sex, drugs & grunge…n’roll, alors que ses parents sont en pleine séparation. Ne quittant jamais ces santiags rouges, elle se rêve en héroïne de Pulp fiction, a pour livre de chevet Moi, Christina F, droguée, prostituée et le béguin pour un beau blond au look de Kurt Cobain. Anaïs Barbeau- Lavalette raconte sa rébellion et sa lente dérive vers des addictions de plus en plus fortes. Sans révolutionner le genre du récit initiatique, elle parvient à saisir et transmettre l’essence de cet âge dit ingrat, le va- et- vient permanent entre euphorie et détresse, cette rage qui peut donner lieu à des accès de violence impossibles à maîtriser. Film d’atmosphère, La déesse des mouches à feu déçoit quand il colle à son récit et en déroule les aspects les plus programmatiques jusqu’à une fin forcément attendue. Une rébellion… contre son scénario aurait été la bienvenue !