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Leurs histoires et leurs cultures sont multiples et, pendant une année, ils vont apprendre ensemble notre langue et bien plus encore, à savoir reconnaître leurs différences et partager l’espace de parole de cette classe, lieu unique que la réalisatrice filme comme tel. Parfois, on y voit des parents accompagnant leur enfant pour évoquer un problème ou les résultats du trimestre avec Brigitte Cervoni, le professeur, dont la présence, le calme et le sens de la pédagogie sont exemplaires. Parmi cette vingtaine d’adolescents en provenance de Serbie, de Chine, de Libye, d’Irlande, de Côte d’Ivoire, du Sri Lanka ou du Brésil, certains sont venus en France pour retrouver leur mère, suivre leur père en quête d’un travail, échapper à la guerre ou encore fuir une menace néonazie. Au fil des échanges se
dessinent ainsi des personnalités avec leurs idées, leurs craintes, leurs douleurs et leurs envies : « devenir une femme libre », « avoir un avenir »… Cela s’appelle l’intégration, mais c’est aussi la vie. Et c’est beau à regarder
Toutes les critiques de La cour de Babel
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Décidément, la caméra se sent bien dans les salles de classe.
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En filmant comme personne ces visages et cette franchise qui n’appartient qu’à l’enfance, avec cette cour de Babel très républicaine, la cinéaste a sans doute réalisé le plus beau film sur la transmission depuis « Etre et avoir » de Nicolas Philibert. Bouleversant.
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« la Cour de Babel » relève du parcours initiatique. Une fois de plus, voilà un film qui mérite d'être montré aux enfants convaincus que les choses les plus élémentaires leur sont dues. Ce document leur ouvrira bien des horizons de réflexion.
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Un film qui dynamite les clichés et dont l'exigence formelle sert au mieux la lucidité du point de vue politique, social et humain.
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Un documentaire émouvant et passionnant. (...) L'identité nationale, cet habit d'arlequin n'a pas besoin de ministère, mais d'écoles de cette dimension.
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Une leçon de vie et de liberté pour le spectateur.
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Une classe d'accueil palpitante d'espoir et d'écorchures secrètes. Une merveille.
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Elèves dans une classe d’accueil, ils apprennent le français, discutent religion, statut de la femme et déracinement en faisant valser les clichés. Attachants, drôles et touchants, ils sont l’âme de La Cour de Babel, documentaire passionnant qui, 100% axé sur l’humain, invitera les ados à l’identification et suscitera émotion et réflexion chez les adultes
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Élèves ou parents écorchent notre langue, mais leur bonne volonté est telle que le spectateur n’a jamais envie de se moquer d’eux. Difficile de résister à ces ados bourrés d’énergie mais aussi terriblement émouvants comme lorsqu’ils prennent congé de Brigitte Cervoni, à la fin de l’année scolaire.
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En s’immergeant de septembre 2011 à juin 2012 dans ce dispositif d’accueil aux élèves étrangers et en suivant l’éclosion de ces adolescents, elle donne à voir une utopie en marche. Il sourd de ce huis clos incroyablement chargé d’énergie la promesse d’une nouvelle citoyenneté, enfin plurielle.
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La Cour de Babel est un beau documentaire, fort utile, qui met en lumière un exceptionnel dispositif d’accueil des élèves étrangers.
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La caméra ne quitte jamais le visage des ados, leurs émotions les plus fines, communicatives. Il y a une règle: d’eux, on ne saura rien en leur absence. Au lieu de chercher l’exhaustivité, Julie Bertuccelli ne cesse d’épurer. Un film joyeusement politique.
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Filmant les difficultés, bien sûr, mais aussi les destins, les histoires de vie, et les envies d’intégration de ces jeunes déracinés, leur laborieux apprentissage mais surtout leur formidable métissage, la réalisatrice Julie Bertuccelli (Depuis qu’Otar est parti) capte très joliment ces moments d’humanité et d’universalité, faisant de cette Cour de Babel une sorte d’Entre les murs qui va bien au-delà des frontières
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Avec La Cour de Babel, éclate un regard vivifiant, sans ombre ni faux-semblants sur une France plurielle dans le microcosme d'une salle de classe. Une merveille à partager sans tarder.
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Par son approche, honnête et respectueuse, sans voix off ni commentaire, La Cour de Babel devient ainsi un film indispensable, indispensable porteur d'espoir. Il valorise la diversité et ce qu'il y a de meilleur dans l'institution scolaire, à une époque où l'immigration et l'Éducation nationale sont remises en question.
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Documentaire sensible et passionnant au sein d'une classe d'accueil, où un groupe d'adolescents du monde entier apprend le français, au seuil d'une nouvelle vie.
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Cette singulière chronique sur l'immigration et l'intégration tire le discours vers le haut, loin de la stigmatisation et du misérabilisme.
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Que l’on vienne d’un pays en guerre ou marqué par des affrontements politiques ou religieux, il existe une fraternité que l’on observe dès la séquence d’ouverture où chaque môme apprend à chaque autre à dire bonjour dans sa langue propre.
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Moments intenses, échanges féconds et sincères émotions jalonnent ce documentaire très réussi.
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Filmé sobrement, sans effets, mais avec rigueur, La Cour de Babel est un film qui console et revigore. Tout n’est pas perdu, dans ce pays qui paraît tellement se déliter.
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Julie Bertuccelli a passé un an dans la classe d’accueil d’un collège parisien et signe un documentaire magnifique, réjouissant, plein d’espoir et de vie.
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Julie Bertucelli capte les visages et l’incroyable charisme instantané de gamins dont le charme tient à la profondeur d’une expérience de déracinement et à la beauté singulière des accents étrangers confrontés aux difficultés du français.
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Non, vous ne rêvez pas : La Cour de Babel, le nouveau documentaire de Julie Bertuccelli, se passe à Paris, en 2013 ; dans une classe d'accueil du collège de la Grange-aux-Belles, dans le 10e arrondissement ; à des années-lumière de ce que l'on raconte sur la France d'aujourd'hui, sa déprime, son pessimisme forcené, ses pulsions xénophobes. Il y a là des adolescents venus de partout,(...) Ils suivent les cours de français de leur professeur, Brigitte Cervoni. Allez les voir, allez les écouter. Au bout d'une heure et demie en leur compagnie, vous aurez moins envie de désespérer de l'avenir.
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Comme toutes les friandises, ce bonbon républicain se limite à son effet fraîcheur.
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Sans jamais être édifiant, La Cour de Babel affirme une sensibilité saine dans le portrait d’adolescents attachants et graves, confrontés non seulement à un âge d’incertitude, mais aussi à des problématiques identitaires complexes.