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(...) Cruise en espion fêlé de la cafetière, c’est ce qui s’appelle un projet d’acteur malin. Tout indiqué pour traiter des ratés de la personnalité (Walk the Line, Identity), James Mangold chorégraphie ce tango entre l’image de la star et son statut de héros. OEillades et galéjades à l’appui, Tom-Tom et Cameron le dansent ensemble, pied au plancher tout au long de scènes d’action mi-flingues, mi-chafouines. C’est réjouissant, mais le réalisateur ne repousse pas assez loin les
limites de son « Alice au pays du divertissement pur ». Si l’exotisme forcené des James Bond est épinglé avec humour aux quatre coins du monde, sans transition –, June n’est, par exemple, que l’esquisse d’une Américaine pétrie d’ennui.
Alors, quand les promesses de schizophrénie s’envolent, le manifeste déjanté d’un grand retour au cinéma pop-corn laisse place à une comédie d’action plus classique que prévu. Zut, ça commençait à nous plaire.
Toutes les critiques de Night and Day
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mangold a bien compris où réside la force du jeu comique de Tom Cruise - acteur à la mobilité constante, indomptable, portée vers l'avant et faisant lui-même ses cascades - et en joue en prenant le point de vue effaré de June dans la première partie du film. Moins mobile que Roy, par conséquent toujours en retard par rapport à l'action menée tambour battant, elle est souvent droguée par l'espion (pour son propre bien) : d'où des séquences « stone » où les exploits de Roy s'amoncellent en fondus enchaînés, elliptiques, irréels. Par là, Mangold capte Cruise dans ce qu'il a de fondamentalement insaisissable et inhumain, voire angoissant, pour en faire l'un des ressorts comiques les plus efficaces du film, lancé comme une machine folle.
Malheureusement, le réalisateur croit devoir rééquilibrer la balance dans un dernier tiers plus convenu, où, selon un mode humoristique fonctionnant par symétrie avec le premier mouvement « cruisien » du film, l'espion se fragilise et s'humanise tandis que sa dulcinée se durcit et prend les choses en main. S'il satisfait l'égalitarisme des sexes et la morale hollywoodienne, le film perd alors son grain de folie. -
C'est simplement inconcevable, extravagant de bout en bout. L'ennui, un comble, prend le film de vitesse, qui termine sa course seul. Fusée lancée vers nulle par, Night and Day laisse pantois, ou hilare.
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James Mangold, auquel on doit quelques beaux succès comme « Copland » et « Walk the Line », réalise un thriller haletant, une mort aux trousses de nos temps pressés et impatients. Tom Cruise et Cameron Diaz s’amusent, c’est évident, et les effets spéciaux pas toujours crédibles mais efficaces, entraînent les héros de cette histoire abracadabrantesque des Etats-Unis à notre vieille Europe. Le spectateur en prend plein les yeux et les oreilles et se laisse faire par ce « pop corn movies » qui, scène après scène, ne cherche rien d’autre qu’à distraire et y parvient fort bien. Nous avons définitivement changé d’époque et sommes bien loin du « Night and day » chanté autrefois par Cole Porter. Mais ne boudons pas notre plaisir, accompagnons ce sympathique couple dans ses périlleuses et explosives aventures.
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Spécialisé dans le polar ou la comédie dramatique, le réalisateur James Mangold met le turbo en multipliant les rebondissements et les scènes d'actions décoiffantes pour un blockbuster estival pas franchement cérébral, totalement invraisemblable, mais 100% fun.
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Jouant comme il se doit avec une bonne dizaine de coups d'avance, l'agent secret en cavale ballotte la pauvre fille dans une avalanche de situations dangereuses sans qu'elle saisisse d'abord entre elles le début d'un enchaînement logique. De fil en aiguille, elle fait des déductions, découvre notamment que ce super-héros improbable répond secrètement au nom de Knight ("Chevalier" en anglais, d'où le titre original du film, Knight and Day). Infaillible jusqu'au grotesque, il lui aura dévoilé, au préalable, un florilège de personnalités gigognes, qui auront fait apparaître ses intentions comme bonnes ou perfides, alternativement, selon les configurations.
Vertigineux pour elle, ces renversements de perspective incessants sont d'autant plus déroutants qu'ils glissent sur le masque impassible du visage de Tom Cruise, si caractéristique de son jeu d'acteur. Effarée, incrédule, mais pas déçue du voyage, la belle blonde se découvre un goût pour l'adrénaline et les sensations fortes, une aptitude qu'elle ne soupçonnait pas à manier les armes et à garder son sang-froid dans les situations extrêmes. Loin de se cantonner à un rôle de potiche, Cameron Diaz retrouve ici un peu de cette personnalité conquérante qui a fait son génie, et qu'elle avait cessé d'exploiter à l'écran depuis trop longtemps. Ne serait-ce que pour cela, il y a de quoi se réjouir. -
Mélange souvent savoureux de comédie romantique et de film d'espionnage, comme l'étaient, jadis, ces Hitchcock avec Cary Grant, Night and Day a son MacGuffin, le truc qui explique tout en n'expliquant rien. Roy Miller possède quelque chose que le FBI veut récupérer et qu'il planque, à l'aéroport de Wichita, Kansas, dans les bagages d'une inconnue innocente - Cameron Diaz, délicieuse en néo-James Bond Girl avec plus de cervelle et moins de poitrine. (...)
Au fil de cette improbable odyssée, les paysages les plus divers se succèdent sans la moindre transition. Parfois, on frise la saturation et on se demande, vu la quantité d'effets spéciaux, si les acteurs étaient bien du voyage ou s'ils ne se sont pas contentés de faire les pitres devant un écran vert. Mais il y a toujours le rebondissement adéquat pour relancer l'intérêt. L'accumulation de scènes exotiques et ultra-violentes, mais vécues par le héros comme des promenades de santé, contribue à semer un doute plaisant. Et si les réveils comateux de Cameron Diaz aux quatre coins du globe n'étaient que des fantasmes ? Et si ce blockbuster aux abords tape-à-l'oeil n'était qu'un parfait trompe-l'oeil ? -
Le réalisateur James Mangold s’amuse ici à parodier des classiques comme « James Bond contre Dr No », « Indiana Jones » et « la Mémoire dans la peau », voire « Mission : Impossible » où s’illustra Tom Cruise. Humour, action et cascades sont au rendez-vous, même si on pouvait attendre mieux du jeu d’un couple aussi glamour.
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(...) le dernier film de James Mangold (mais où est passé le cinéaste de Copland ???) n’a pas vocation à être autre chose qu’un gentil divertissement estival, un gros jouet qui explose toutes les cinq minutes, avec à sa tête un couple de vedettes qui tente de se refaire une petite santé (voir notre article Tom Cruise joue son va-tout). Mais il est tout de même agaçant d’observer cette débauche d’effets spéciaux au service d’un scénario faiblard et d’un humour éprouvé que l’on aurait souhaité beaucoup plus décalé. Car quitte à être indécent dans la dépense, autant aller jusqu’au bout et s’en moquer allègrement. Tom Cruise a bien parfois des allures de Zohan (Adam Sandler dans Rien que pour vos cheveux), lorsqu’il pêche des poissons à mains nues, et certaines scènes bénéficient de fulgurances idiotes salutaires, mais c’est trop peu pour que l’on participe vraiment au délire et cela n’empêche pas le film de sombrer dans un foutage de gueule unilatéral qui nous exclut au bout d’une demi-heure. A un moment donné, tout le monde s’amuse, surtout Cameron Diaz, sauf le spectateur. Quant à Tom Cruise, on attend encore le film qui développera enfin son potentiel comique indéniable, entraperçu chez Ben Stiller notamment.
A éviter donc, sauf si vous voulez juste apaiser vos coups de soleil grâce à la clim de votre cinéma. Là on ne vous en voudra pas.