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Avec ses personnages caricaturaux et son secret de famille sur fond de violons bien sentis, on imaginait Philomena filant droit dans le mur du feuilleton pour dame âgée. Force est de constater que le trio Stephen Frears-Steve Coogan-Judi Dench a réussi à faire de ce récit en apparence balisé un petit miracle de cinéma. Alors que l’on s’attend à une énième comédie des contraires, le scénario abat ses cartes, le ton se fait plus grave et l’opposition des personnages plus profonde. Car, entre la colère noire de Martin Sixsmith et la mélancolie de Philomena, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent ici sur fond de crise de foi. Mais Frears ne tranche jamais et préfère bousculer les certitudes du spectateur en mettant les personnages face à leurs contradictions. À l’opposé d’un certain cynisme ambiant, Philomena a la qualité d’être simplement un beau film.
Toutes les critiques de Philomena
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Superbe, simplement superbe
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Malgré le caractère dramatique de l’histoire, Stephen Frears, grâce à des dialogues souvent drôles, humour anglais oblige, et de quiproquos crédibles, ne tombe jamais dans le pathos, tout en réussissant à nous émouvoir. C’est la force de ce voyage à la recherche de l’enfant perdu que raconte le cinéaste.
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On en sort la gorge nouée. Sans verser dans les trémolos faciles, le cinéaste nous offre un cocktail d'émotions fortes et contradictoires.
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C’est bouleversant, souvent. Mais pas seulement : entre l’intello pétri de certitudes et la mère courage, les échanges sont brillants, vifs, pleins d’humour. Il croit tout savoir, elle fonctionne à l’instinct : forcément, ça fait des étincelles. Deux acteurs sublimes s’affrontent ici : Steve Coogan, hautain à souhait, donne la réplique à Judi Dench (Indian Palace, Skyfall…), dont les yeux pétillent et dont le visage évoque toutes les nuances, du chagrin à l’espoir, de l’agacement au pardon. Signée Stephen Frears (The Queen), cette histoire vraie donne un grand film tonique, émouvant et juste. A voir absolument.
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Judy Dench interprète son rôle avec une authenticité rare, c’est la raison principale pour voir ce film mais s’il y en a des milliers d’autres.
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Le duel de l'humour et de l'émotion ne bascula jamais dans la farce ou dans le tire-larme. Il faut, pour doser ce mélange, la maîtrise et la simplicité d'un grand cinéaste.
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[Une histoire] splendide dans la façon où elle a été vécue par une femme tellement ordinaire et tellement hors du commun, dans la manière où elle est racontée par Stephen Frears qui s'y connaît en matière de "vraies gens".
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Une quête délicate et d’autant plus incroyable qu’elle est inspirée de faits réels, filmée par le vétéran Stephen Frears avec son talent habituel. Employant au mieux la puissance dramatique d’une Judi Dench au sommet de son art, le réalisateur n’a pas à forcer l’émotion : Philomena est sans doute le film le plus bouleversant de ce début d’année.
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Prix du scénario à la dernière Mostra de Venise, cette œuvre bouleversante dévoile une Judi Dench stupéfiante en femme tourmentée, à la recherche de l’enfant qui lui fut pris, dans l’Irlande des années 1950.
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Un film sensible, d’une honnêteté rare.
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Une mère à la recherche de son fils, volé cinquante ans plus tôt. Après The Magdalene Sisters, ce réquisitoire contre l’Église irlandaise est superbement mené par Judi Dench et Steve Coogan. Un film foisonnant, intelligent, émouvant, captivant et plein d’humour !
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Une histoire vraie qui prend un tournant inattendu et très poignant.
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Dans un finale aux antipodes du tragique, Sixsmith finit par accuser le coup, et la véritable essence du film se dévoile : au travers de cette rencontre et de l'histoire malheureuse qui l'a orchestrée avec cinquante ans de retard, c'est bien d'une leçon de morale qu'il est et a toujours été question. Voilà qui n'a rien de très sensationnel ni de très attirant, surtout si l'on venait chercher en Philomena, comme Martin le faisait d'abord, un parfum d'injustice et de scandale. Mais arpentés par ces deux acteurs extraordinaires, les chemins qui se croisent, de la jeunesse à la vieillesse, de la politique à l'intime et de la rancune au pardon, prennent une beauté saisissante.
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On n’aurait pas pris en considération cette histoire si les performances avaient été médiocres mais les personnages principaux sont profonds et complexes.
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C'est toute la force de "Philomena" que d'inviter à voir au-delà des apparences : Stephen Frears ne juge personne, ne condamne personne, pas même les catholiques. Il n'a pas le temps de chercher le scandale ou de jouer au père la morale, il avance, va à l'essentiel, dose les émotions, ne s'embarrasse pas de superflu ou de commisération. Ses personnages sont forts même lorsqu'ils craquent. Et le regard porté sur eux est toujours le bon.
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Cette histoire profonde, dévastatrice et intelligente montre bien la ténacité de la foi qu’on peut avoir devant l’irréparable.
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Judi Dench excelle, comme toujours, en affrontant un Steve Coogan étonnant dans Philomena, l'histoire vraie d'un secret gardé durant cinquante longues années...
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ce récit dénonce des problèmes épineux autour du catholicisme et renforce ses aigreurs d’une manière plutôt triste qu’amère.
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Le mélo réhabilité.
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Simple et bien raconté même si ce film ne nous coupe pas le souffle.
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Une grande comédie mélodramatique.
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La performance de Judy Dench est remarquable.
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Le scénario (est) assez écrit pour être drôle et émouvant sans perdre de sa subtilité [...]. Au fil de ce jeu de piste cathartique universel et édifiant, ce sont aussi les hypocrisies morales et sociales qui en prennent pour leur grade.
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Stephen Frears se régale à opposer l’intellect à l’intuition, dans une joute plutôt équilibrée, dont chaque manche ajoute l’humanité de personnages qui nous font rire et nous touchent, parfois dans la même séquence.
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Bien que le sujet soit grave tandis que le duo découvre progressivement ce qu’est devenu l’enfant, l’humour affleure dans les échanges entre deux fortes personnalités.
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Philomena est plus qu'un joli petit film, c'est une histoire douloureuse et inspirante rendue par de grands acteurs compétents et par une pudeur cinématographique bienvenue.
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En mêlant de manière inextricable comédie et drame, le nouveau film de Stephen Frears écrit par Steve Coogan est un petit bijou qui émeut autant qu’il suscite la réflexion. Tout simplement brillant.
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Allez le voir. Philomena est l'une des réussites de ce début 2014: un voyage en montagnes russes émotionnelles, écrit avec brio, qui fait balancer le spectateur entre moments hilarants et tragédie intense.
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Stephen Frears ("Tamara Drew", "The Queen"…) met un peu d’eau dans son vin avec “Philomena”. Celui chez qui l’on était habitué à un brin de cynisme est carrément passé du côté de l’émotion en adaptant cette histoire vraie, cependant sans jamais laisser tomber son sens de l’humour : un des meilleurs films de ce début d’année.
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Ce drame mâtiné d’humour, réalisé par Stephen Frears, (...) s’inspire de la vie de Philomena Lee. En 1952, adolescente, elle accouche dans un couvent irlandais. A trois ans, son bébé est adopté par des Américains. Un demi-siècle plus tard, elle confie son récit au journaliste de la BBC Martin Sixsmith, qui décide de l’entraîner à la recherche de cet enfant perdu. Entre deux gorgées de thé, Steve Coogan nous éclaire sur cette poignante histoire.
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Aidée d'un journaliste aux antipodes de sa personnalité, une vieille dame irlandaise recherche l'enfant qu'on lui a arraché cinquante ans plus tôt, dans un couvent. Entre mélodrame et comédie, un Stephen Frears à l'alchimie heureuse, inspiré d'une histoire vécue.
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En somme, Frears fait une chose et son contraire : il nous propose un mélodrame (une de ces histoires d'"intérêt humain" qui mettent en scène les "vraies gens", comme si les autres étaient en toc) qu'accompagne une critique explicite et féroce du genre (pour Sixsmith [interprété par Steve Coogan], de telles histoires sont écrites par des imbéciles pour des imbéciles). (...).
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Un film beaucoup trop calculé et grossier mais doté d’un esprit léger, son existence est une bénédiction.
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Un sujet grave inspiré de fait réels, illuminé par un tandem irrésistible.
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Stephen Frears a l'art de choisir ses comédiens (Judi Dench, au top de l'humanité, et Steve Coogan, divinement juste) mais la mise en scène reste bien gentille.
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Steve Coogan produit, co-écrit et interprète le rôle principal de ce mélodrame d’investigation, mis en scène par Stephen Frears. Inspiré par l’enquête du vrai Martin Sixsmith (The Lost Child of Philomena Lee), le film joue la carte du road movie sinueux et flirte avec une émotion doucereuse, mais évite la simple dénonciation offusquée.
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Si, côté réalisation, Stephen Frears fait le minimum, Steve Coogan et Judi Dench forment un duo aussi touchant qu’irrésistible.
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Frears se fourvoie dans une fable au trait épais.