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NFS, chimie, iono. Encore un effort et Thomas Lilti battra les records de Hopital Central (cette série américaine qui recoud les plaies depuis 1963). Avec ce troisième film, le cinéaste continue de creuser le sillon médical et, après les internes (Hippocrate) et son Médecin de campagne, s’attaque aux étudiants de première année. Comme l’indique clairement le titre, Lilti raconte l’année de concours de deux étudiants, un redoublant méritant et un néophyte surdoué. Sur plusieurs mois, ils vont s’apprivoiser, s’entraider, avant de se retrouver rivaux et de passer le fameux concours… Comme ses deux longs précédents, Première année coche toutes les cases du scénario béton et du cinéma populaire consciencieux. La documentation est précise, le passage en revue des grands sujets de société savamment dosé (les rivalités et autres sournoiseries entre élèves, la vocation contre la reproduction sociale, les conditions de travail à la fac… on a même une rapide embardée sur l’immigration) et le storytelling parfaitement ouvragé avec ce qu’il faut de drames, de fantaisie et d’humour. Les deux acteurs principaux (William Lebghil et Vincent Lacoste) sont impeccables et leur alchimie parfaite, comme on l’espérait. C’est sans doute la seule limite du film : tout est bien là, rangé, en ordre. La copie est propre, mais également très prévisible. Pas besoin d’une sonde pour comprendre qu’il manque un peu de mystère ou de surprise dans ce cinéma un peu trop calibré.