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Que se passe-t-il lorsque des street dancers sauvageons sont contraints de collaborer avec de jeunes danseurs de ballet snobs et coincés en vue d’une compétition de danse ? Rien. Cette improbable association est l’argument dramatique de StreetDance 3D, premier film britannique entièrement tourné en 3D, qui voudrait bien donner une image positive des « jeunes des quartiers ». L’intention est louable, mais le film, destiné aux ados, est d’un conformisme décourageant lorsqu’il dépeint cet univers où les marques font la loi. Jamais les auteurs n’entament un début de discours critique face à cette frénésie consumériste. Ne reste plus qu’un divertissement qui enchaîne des numéros de danse à peu près aussi inspirés que les chorégraphies made in Star Ac’. L’ensemble n’agacerait pas autant si, sous cette apparente apologie du métissage des influences ne pointait une aversion populiste pour la culture tradit.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Premier long-métrage d’un duo britannique reconnu pour ses nombreux clips vidéo, StreetDance 3D est avant tout un énorme coup commercial. L’histoire contée, elle, ne sort guère des sentiers battus avec un énième concours qui doit être remporté par une équipe d’outsiders. Si l’idée d’adjoindre à nos streetdancers des aspirants danseurs classiques est plutôt originale, le ressort dramatique qui les met en présence n’est guère crédible. Tous les clichés du genre sont convoqués dans cette romance à l’eau de rose qui ferait passer Dirty dancing pour un sommet de subversion. Tous les acteurs et actrices sont jeunes, beaux, musclés, gentils et talentueux, toutes leurs aventures sont prévisibles et leurs interrogations d’une incroyable superficialité. On aurait préféré qu’un film européen tente de se démarquer de ses références américaines, au lieu de reprendre tous les lieux communs du genre à son compte. Mais ne soyons pas trop sévères, il est certain que le spectacle, plutôt bien troussé, saura contenter son cœur de cible (les jeunes filles de 13 à 16 ans) grâce à l’efficacité de la bande-son (le remix hip-hop du Roméo et Juliette de Prokofiev est plutôt une bonne surprise) et la qualité des deux derniers ballets proposés. Ce n’est déjà pas si mal.