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Comme dans ses deux précédents longs métrages (Ma Vie en l’air, Le Premier Jour du reste de ta vie), Bezançon adopte le ton de la chronique légère, qui vire cette fois rapidement à l’aigre, avec la maturité de celui qui a tourné le dos à sa jeunesse. On en veut pour preuve sa façon de décrire ce couple en perdition, entre onirisme menaçant et réalisme criant (quiconque n’a pas vécu l’une des scènes du film peut nous écrire), attestant du regard aussi bienveillant que lucide porté par le réalisateur sur le rapport amoureux. Maturité, également, dans la mise en scène, résolument moderne tout en restant empreinte de classicisme. Le seul bémol concerne les personnages des grands-mères, trop évidemment soupe au lait d’un côté (Balasko) et trop bourgeoisement coincée de l’autre (Lazure). Trop de clichés tue le cliché. Avec une telle ascendance, pas étonnant que le couple aille à vau-l’eau... Un dernier mot pour parler des acteurs principaux : Pio Marmaï est bien la réincarnation d’Elbaz et de Duris réunis, et Louise Bourgoin, quant à elle, franchit encore un palier, définitivement actrice – et des meilleures.
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La grossesse vécue comme un chemin de croix permet surtout à Rémi Bezançon de filmer un couple et une famille d'aujourd'hui. Mais en restant trop centré sur le sort de son héroïne, le regard du cinéaste manque de vibration.
Toutes les critiques de Un heureux événement
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Entre maternité idéalisée et trivialité du quotidien, cette comédie slalome élégamment pour décrire la vie d'un papa et d'une maman ordinaires qui s'aiment et qui aiment leur fille sans parvenir à se plier au changement qui bouleverse leur existence.
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Rémi Bezançon prend le sujet à bras le corps et dirige d'une main de maître les excellents Pio Marmai et Louise Bourgoin. Une jolie leçon d'engagement qui vaut tous les cours de préparation à l'accouchement.
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Louise Bourgoin et Pio Marmai sont remarquable de justesse dans l'expression de la confusion des sentiments. Souvent drôle, esquivant la plupart des clichés, cette comédie douce-amère, dans laquelle tous les parents d'aujourd'hui se reconnaîtront, leur doit beaucoup.
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Rémi Bezançon livre une adaptation du livre d'Eliette Abécassis férocement drôle et criante de vérité.
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Malgré des clichés et des maladresses les échanges sont vifs, touchants, joliment dialogués.
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Au final, une comédie plus tristounette que légère, dérisoire même par rapport à la tension dramatique de "La guerre est déclarée", de Valérie Donzelli.
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Le cinéaste s'était montré autrement plus original avec "Le Premier Jour du reste de ta vie".
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Le long-métrage sonne certes comme une comédie, mais de celles où l'on rit jaune, tout en parvenant à émouvoir avec cette histoire universelle.
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Le scénario ne verse pas dans la nuance ou la subtilité pour faire entendre des voix discordantes. [...] Mais l'ex-militante féministe (Josiane Balasko) et la bourgeoise traditionnelle (Gabrielle Lazure) sortent la boîte à clichés.
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Le film appelle un chat un chat (furie hormonale, etc.), épingle l’immaturité des hommes, mais souffre de la vision caricaturale que le héros a des mères : aucune alternative entre la harpie possessive et la soixante-huitarde attardée (Balasko, savoureuse). Il devrait, néanmoins, très bien marcher.
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Une comédie plus tristounette que légère, dérisoire même par rapport à la tension dramatique de La Guerre Est Déclarée, de Valérie Donzelli.
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Une comédie psycho-sociétale aguicheuse et fausse. Une horreur.
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Brouiller les pistes, entre une supposée consistance socio-analytique et un humour bêtement grossier, et à l'arrivée se prétendre intelligemment transgressif : voilà, semble-t-il, la recette qui fait d'"Un heureux événement" un des films les plus arrivistes de cette année.