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Mina Mileva et Vesela Kazakova ont décidé pour leur premier long métrage de fiction de dénoncer les ravages du patriarcat et de la misogynie dans la société bulgare à travers le prisme d’une famille majoritairement composée de femmes. Les premiers instants du film centrés sur une jeune femme atteinte du SIDA (Maria Bakalova, l’héroïne de Borat, nouvelle mission filmée, remarquable), le rejet violent que lui vaut cette maladie et sa certitude que toute vie sexuelle lui est désormais interdite, expriment dans un mélange parfait de tension et d’humour ravageur toute la violence de ce sexisme systémique. Women do cry aurait gagné à être centré sur elle mais le choix de multiplier la mise en avant des autres membres de la famille et l’amoncellement des dommages traumatiques de chacune donnent au film un côté catalogue qui fait perdre de la puissance à ce cri de révolte. Qui trop embrasse mal étreint.