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Les habitués ont une nouvelle fois répondu présent à la grand messe parisienne du cinéma de genre : l'Etrange Festival. Depuis quelques années, cette manifestation est l'occasion d'une compétition officielle qui oppose une vingtaine de longs-métrages tous inédits ou présentés en avant-première. En 2012, le jury et le public s'étaient accordés pour récompenser Headthunters de Morten Tyldum.Cette année, le Grand Prix nouveau genre a été attribué à The Major de Yury Bycov. Film russe déjà présenté à la Semaine de la critique à Cannes, il nous plonge dans un univers qui n'est pas sans laisser penser à celui de Nicolas Winding Refn. Froide et désespérée, cette spirale infernale ne laisse pas indifférent.De son côté, le public a choisi de couronner une ode au 7ème Art, Why don't you play in Hell de Sono Sion. Le réalisateur japonais, lorgnant du côté des Miike et Tarantino, produit ici un feu d'artifice visuel autour d'une histoire de yakuzas bien décidés à faire une film ! Délirant et parfaitement maîtrisé, un petit bijou qui a emballé les spectateurs.Du côté des courts-métrages, un nom de famille intimement lié au Cinéma a résonné : c'est en effet The Voice Thief de Adan Jodorowsky qui a glané les prix du public et du jury. Cette fable fantastique et fantasmagorique portée par une sublime Asia Argento s'avère digne des paternels (Alejandro et Dario) tant par l'extravagance que l'esthétisme qu'elle met en oeuvre.D'autres films ont fait parler d'eux dans les couloirs du Festival, même s'ils n'ont pas reçu de prix comme Worm par exemple. Avec ce premier film Andrew Bowser a réussi un tour de force en réussissant à faire un film en noir et blanc, en plan séquence avec une caméra Go Pro dirigée sur son visage pendant 90 minutes ! Une vraie réussite ! Sans surprise, Snowpiercer (hors compétition) a reçu un accueil enthousiaste tout comme un autre film coréen : Confession of murders.D'ores et déjà les amoureux de cet Etrange Festival - dont Première fait partie - ont pris rendez-vous pour la 20ème édition en 2014 !