Troisième volet des péripéties tragicomiques des Bouamaza, en Seine-Saint-Denis. Sofia Essaïdi, qui tient le rôle-titre, raconte à Télé 7 jours un tournage plein d’émotions ! A suivre ce soir à 20h35 sur France 2.Aïcha Bouamaza réalise une enquête de satisfaction dans sa cité de Bobigny pour son employeur, un groupe de cosmétiques. Elle fait du porte-à-porte. Or les ascenseurs des tours sont en panne… Vous avez dû monter beaucoup de marches ?Non, on tournait dans les premiers étages des cages d’escalier et on était bien contents d’être au chaud. C’était en plein hiver. Vous n’imaginez pas comment la fiction rejoint la réalité. La scène où les habitants des HLM se réunissent pour protester contre la panne, a été filmée dans un pressing de Bobigny. A la fin de la journée, le gérant nous a dit : "Mais vous avez copié sur ce qui s’est passé la semaine dernière dans deux immeubles d’à côté !"Dans ce troisième volet, l’héroïne se lie avec Madame Ginette, vendeuse à domicile de produits de beauté. Un rôle tenu par Firmine Richard. Comment vous êtes-vous entendues ?Bien. Firmine est délicieuse. Au début, elle a été déstabilisée par la direction d’acteur particulière de Yamina Benguigui pour qui le texte donne juste l’intention de la scène. Elle nous encourage à improviser. Alors on se lance, on recommence plusieurs fois, tandis que la caméra tourne en continu. J’aime cette liberté accordée aux comédiens. Il y a ensuite un énorme travail de montage.Pour la première fois, Aïcha tient tête à son père, à propos de son fiancé, Patrick…J’attendais depuis longtemps cette confrontation ! J’en avais marre qu’Aïcha soit trop soumise, même si c’est quelqu’un de fondamentalement doux et optimiste. Elle s’affirme enfin et ça me correspond mieux. Amidou, qui interprète M. Bouamaza, a refusé de me gifler comme le script l’indiquait. Il a juste fait semblant. Mais à l’issue de cette dispute violente, il a fondu en larmes, alors que ce n’était pas prévu. Moi aussi, j’étais en pleurs, mais c’était écrit.N’avez-vous pas peur de vous enfermer dans le rôle d’Aïcha ?Si, mais je ne peux pas laisser tomber Yamina ! Quand j’ai accepté le premier téléfilm, en 2009, je ne savais pas qu’il remporterait un tel succès (5,3 millions de téléspectateurs, ndlr). Cette série véhicule un message d’espoir sur la banlieue : ce sont les femmes qui font bouger les choses dans le bon sens. Elles misent sur l’entraide et l’esprit d’initiative pour trouver des solutions aux galères du quotidien. Nous allons bientôt tourner le quatrième volet, Les vacances infernales.Vous repoussez sans cesse la sortie de votre deuxième album. Le public pourrait finir par oublier Sofia, la chanteuse révélée par Star Academy en 2003…J’espère que non. Après trois années et demie à travailler sur la comédie musicale Cléopâtre, de Kamel Ouali, j’ai besoin de prendre mon temps pour savoir dans quelle direction musicale aller. Je suis perfectionniste.Interview Emmanuel Ducasse du magazine Télé 7 jours
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