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Un modeste plombier découvre qu’une fissure géante menace de faire s’écrouler un HLM décrépi, dans la cité-dortoir d’une petite ville russe. Il a seulement 24 heures pour convaincre l’administration de faire évacuer les lieux. Mais sa bonne volonté se heurte à une société corrompue de A à Z. À mi-chemin entre Dostoïevski et Kafka, L’Idiot! décrit le parcours christique et tragiquement solitaire de ce trouble-fête avec l’acidité de la satire et la nervosité du thriller. Yuriy Bykov capte cette odyssée nocturne quasiment en temps réel, caméra à l’épaule. Le sentiment d’urgence qui en émane, permanent, achoppe sur le cynisme d’un pays pourri de l’intérieur avec d’autant plus d’amertume.
Toutes les critiques de L'idiot !
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéaste ne perd jamais le sens des responsabilités. L’humilité des cadres statiques, la mesure de ses éclairages, la retenue de ses dialogues couronnent le propos d’épines.
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Le rythme est vif, la caméra est mobile, le plan séquence se fait à l’épaule, il y a un sens de l’action, aussi peu spectaculaire soit-elle. Et puis, il y a surtout le refus de la contemplation, le souci de l’immersion, cette volonté de prendre la parole même si penser que le cinéma changera la Russie serait idiot.
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Le cinéaste ne perd jamais le sens des responsabilités. L’humilité des cadres statiques, la mesure de ses éclairages, la retenue de ses dialogues couronnent le propos d’épines.
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Edifiant !
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Sergueï Bikov mène son pamphlet tambour battant : rythme rapide et style sec.
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Une vraie révélation que cet "Idiot !", dont on n'oubliera pas le point d'exclamation.
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L'Idiot ! s'impose comme l'un des films d'auteur à voir de cette fin d'année.
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La noirceur intégrale de ces deux tableaux, le surjeu constant des acteurs ne contribuent pas ici à la subtilité du propos.
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Aussi efficaces que soient le scénario, la mise en scène, dans la mise au jour des nœuds, les affrontements en champs/contrechamps, aussi décapants que soient les enjeux soulevés à l’aune d’un suspense maintenu et bien mené, ce caractère très démonstratif empêche le film de passer à une tonalité majeure, à l’image de la ligne de fracture.