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Première.fr est toujours à l’heure du Festival de Berlin, où le président Werner Herzog ne cesse de prononcer des phrases cultes, où Kristen Stewart se lâche enfin, où un réalisateur iranien n’a pas pu se déplacer, bloqué dans son pays, où un film sur le graff’ fait grand bruit, et où les journalistes de presse sont soupçonnés de piratage…C’est qu’il s’en passe des choses à la Berlinale ! La phrase du jour "Je n'ai jamais oublié l'Allemagne, mais je ne sais pas pourquoi l'Allemagne ne se souvient jamais de moi." Werner Herzog L´absent du jour Jafar Panahi était censé représenter l'Iran lors d´une table ronde consacrée au cinéma de ce pays. Il faut croire que les autorités culturelles locales ne le considéraient pas comme leur meilleur envoyé : le délégué aux affaires culturelles du gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad a décidé de ne pas le laisser sortir du pays. Le docu du jour Nuremberg : Its lesson for today avait fait forte impression lors de sa sortie en 1948. Du moins dans les pays où le documentaire que Stuart Schulberg a consacré au célèbre procès des criminels de guerre nazis n’avait pas subi la censure d'état (au contraire de Angleterre et des Etats-Unis où il fut estimé peu utile de rappeler de mauvais souvenirs si peu de temps après la seconde guerre mondiale). La version anglaise avait du coup été abandonnée, tout comme une partie du négatif original. Tout a été retrouvé et restauré. Le film a connu deux projos ici, pleines à craquer. L´anonyme du jour Franc succès pour Exit through the gift shop, documentaire sur le parcours de Banksy, la star du milieu du graff anglais. Qui retourne habilement la situation en s´emparant de la caméra pour la retourner contre le réalisateur Thierry Guetta (un lien avec David ?), un Français installé aux Etats-Unis devenu là-bas par la simple force du buzz un artiste underground reconnu. Banksy est venu à la Berlinale accompagner le film. Mais personne ne l'a reconnu, et pour cause : fidèle à sa ligne de conduite, il n'a jamais montré son visage à un objectif. Pas plus qu’il n’a donné de conférence de presse ou d'interviews ici. Juste un message vidéo diffusé avant les projections, où il apparaît masqué. Exit through the gift shop a été acheté pour la France : bon courage à son distributeur pour la promo... Le film du jour Monga. Généralement, le cinéma made in Taiwan est synonyme pour le public occidental de films d’auteurs contemplatifs devant lesquels on s'endort deux fois par plans. Monga bouscule ce préjugé : cette chronique d´une bande d’amis formant un gang de petits marlous captive de bout en bout. Et parvient à raviver la nostalgie de la flamboyance de certains grands réalisateurs asiatiques, qui se sont un peu perdus en route. En convoquant un peu le Tsui Hark de L'enfer des armes mais surtout le John Woo d'Une balle dans la tête, dont il partage le même goût pour un mélange de masochisme, de romantisme et de requiem pour des idéologies pures. Dense et intense, Monga devient rapidement un des meilleurs films de Hong Kong des années 90 mais réalisé aujourd'hui et dans un pays qui ne préparait pas à une telle surprise. La parano du jour Jusque là, à condition d’être doté du bon badge, on entrait dans les salles du CineStar ou du CineMaxx, les deux somptueux multiplexes prêtant leurs salles au marché du film, comme dans du beurre. Terminé depuis hier après-midi ou chaque accrédité est soumis à une fouille de sac. Pas par crainte, comme chez UGC en France, d'y trouver une canette de boisson ou un sandwich qui n´aurait pas été acheté au comptoir de ces cinémas... La rumeur veut que ce soit du à la découverte sur le net d'un film qui aurait été piraté lors d´une projection de presse... La dévergondée du jour S´il y a des fans de Twilight à la Berlinale, ils sont au bord du malaise: Kristen Stewart se lâche totalement dans Welcome to the Rileys, comédie présentée au Panorama. Non seulement elle y joue une stripteaseuse qui entame une relation ambigüe avec un homme mûr, mais elle passe son temps à jurer dans la moindre de ses répliques. Les adorateurs de Bella ne feront que friser l´apoplexie : Welcome to the Rileys reste trèèèèès soft côté zizi-panpan. Mais ils sont prévenus, dans quelques mois il pourront voir Stewart rouler des pelles à ses copines rockeuses dans The runaways...Festival de Berlin : le compte-rendu : chapitre 3Festival de Berlin, le compte rendu : chapitre 2Festival de Berlin, le compte-rendu : chapitre 1