Gary Oldman a enfin décroché l'Oscar en se mettant dans la peau de Winston Churchill.
Gary Oldman a longtemps fait partie de ces mastodontes qui n’ont jamais remporté d’Oscar. Une anomalie qui ne l'empêchait pas d'être reconnu comme un immense acteur, mais maintenant qu'il a enfin décroché sa statuette plus personne ne peut nier qu'il joue dans la cour des grands.
Oldman y est finalement parvenu en incarnant Winston Churchill dans le film Les Heures Sombres, où il a dû passer plusieurs heures chaque jour en salle de maquillage pour prendre les traits du Premier Ministre britannique, qui ne lui ressemblait pas du tout.
Gary Oldman en Winston Churchill : son impressionnante transformation en vidéo
Pour l'occasion, retour sur les plus belles transformations de l'acteur britannique, qui fêtera ses 60 ans dans quelques jours.
Sid et Nancy, d’Alex Cox (1986)
Dès son premier rôle marquant, Gary Oldman marque les esprits en se faisant la tête de Sid Vicious, dans le biopic signé Alex Cox (Repo Man). Son interprétation du leader des Sex Pistols est acclamée par la critique, et l’acteur montre déjà sa capacité à changer de tête sur commande. Pour l’anecdote, il a chipé le rôle à Daniel Day-Lewis, qui se rattrapera bien par la suite…
Dracula, de Francis Ford Coppola (1992)
Quand Francis Ford Copolla s’attaque à l’adaptation du Dracula de Bram Stoker, à qui fait-t-il appel pour incarner le célèbre comte ? Gary Oldman bien sûr ! Résultat, on tient la meilleure version moderne du mythe Dracula sur grand écran. Et 24 ans après, son "it is not laughing matter !" nous fait toujours frémir.
True Romance, de Tony Scott (1993)
Comment oublier le Drexl Spivey de True Romance ? Avec ses dreadlocks, ses dents en or, son visage scarifié et son œil mort, Oldman campe à la perfection ce dealeur et proxénète qui pense pour de vrai être afro-américain. Il n’apparait que dix minutes dans le film de Tony Scott, mais on ne se souvient que de lui.
Léon, de Luc Besson (1994)
Au cœur des années 1990, Gary Oldman tient une forme du tonnerre. Le voilà qui enchaine avec un nouveau rôle de psychopathe dans Léon, où il incarne le flic ripoux Norman Stansfield. Complètement habité, il en fait des tonnes, comme quand il gobe une pilule avant de lâcher : "J'ai toujours adoré ces petits moments de calme avant la tempête". Mais ça passe. Gary Oldman est bon même quand il surjoue.
Le Cinquième élément, de Luc Besson (1997)
Seconde collaboration avec Luc Besson, et second succès. Gary Oldman joue encore un méchant taré, mais cette fois bien plus lâche. Le look est aussi très différent, ainsi que la voix et la diction de l’acteur. Car les transformations d’Oldman sont aussi (surtout ?) vocales. Dans ce joyeux blockbuster où l’acting passe au second plan, chacune de ses apparitions est une bénédiction. Et ce rire quand il découvre que la valise est vide…
Jesus, de Roger Young (1999)
On ne s’étalera pas trop dessus, mais Gary Oldman fût Ponce Pilate dans ce téléfilm britannique narrant la vie de Jésus…
Manipulations, de Rod Lurie (2000)
Dans ce drame politique, Gary Oldman joue un républicain expert en basses besognes. Pendant que ses partenaires Joan Allen et Jeff Bridges décrochent une nomination aux Oscars, l’acteur est anglais est boudé pour ce rôle qui restera mineur dans sa carrière. Il avait pourtant encore une fois mis le paquet pour se faire oublier derrière son personnage.
Hannibal, de Ridley Scott (2001)
Il parait que Christopher Reeves a décliné le rôle de Mason Verger en découvrant que le personnage était un pédophile tétraplégique complètement défiguré. Il en fallait plus pour décourager Gary Oldman d’incarner cette ancienne victime d’Hannibal Lecter dans la suite réalisée par Ridley Scott. Grâce au travail du maquilleur Greg Cannom, l’acteur est vraiment méconnaissable et repoussant. Son nom n’étant pas crédité au générique du film, la surprise fut totale pour les spectateurs de l’époque.
Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, d’Alfonso Cuaron (2004)
Le troisième volet d’Harry Potter peut être considéré comme celui de transformation morale de Gary Oldman, qui joue le rôle le plus mystérieux de cet épisode, Sirius Black. Annoncé comme le grand méchant de cette suite, il s’avère en fait être un allié de taille de Harry dans sa lutte contre Voldemort. Lui qui était célèbre jusqu’ici pour ses rôles de "bad guys" (Léon, Dracula, Le Cinquième élément...), incarne l’un des modèles positifs du héros, un être crucial dans son parcours.
L’année suivante, il accepte d’ailleurs un autre rôle secondaire important dans une autre saga populaire : il devient Gordon, le commissaire qui fait confiance à Batman, devant la caméra de Christopher Nolan.
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