Plus de 300 000 tickets ont été vendus hier, soit "les chiffres d'un marché réel, sans jauge ni couvre-feu", se félicite le dirigeant de ComScore.
Après près de sept mois de fermetures, les salles de cinéma ont pu rouvrir hier, et sur la journée du mercredi 19 mai, elles ont enregistré entre 305 000 et 310 000 entrées (les chiffres exacts sont encore en cours de calcul), soit environ 96% du score moyen de ces cinq dernières années ! Des résultats très encourageants, puisque les exploitants de salles devaient respecter une jauge de 35% du public, ainsi que le couvre-feu de 21h.
Contacté par Le Film Français, Eric Marti, qui est à la tête de ComScore, un organisme chargé de relever et analyser les entrées, s'est montré impressionné par ce redémarrage. "Nous sommes sur les chiffres d’un marché réel, sans jauge ni couvre-feu", explique-t-il, avant de les comparer à ceux du 22 mai 2019 : avant la pandémie, alors que les grosses productions américaines Aladdin et John Wick Parabellum arrivaient à l'affiche, la journée de sortie du mercredi avait enregistré des scores similaires.
Dans le détail, Adieu les cons a été vu par plus de 57 000 personnes hier, ce qui est très proche de son score lors de sa journée de sortie initiale, le 21 octobre dernier, qui s'élevait à 60 512 billets vendus. La nouveauté Demon Slayer a elle attiré 52 000 curieux.
Adieu les Cons et Demon Slayer relancent le Box office français pour la réouverture des sallesEgalement contactée par le magazine spécialisé dans le cinéma, Fédération nationale des cinémas français (FNCF) se félicité de "ces très bons résultats, qui marquent une fois de plus l’amour des Français pour le cinéma et leur volonté de reprendre une vie cinématographique". Marc-Olivier Sebbag, le délégué général de l’organisation, ajoute : "Ces chiffres s’expliquent par une offre de films riche et variée, une météo favorable mais également par le caractère évènementiel de cette journée de réouverture. Nous nous en réjouissons, mais notre préoccupation demeure que ces résultats se poursuivent au-delà du caractère évènementiel, qui va forcément se dissiper. Il faut inscrire cette reprise dans le temps, et surtout durant les six prochaines semaines - car les jauges autorisées resteront basses jusqu’au 30 juin -, pour nous puissions progressivement nous stabiliser dès cet été sur un niveau de fréquentation tel que nous l’avons connu par le passé. Il est nécessaire que cette bonne reprise perdure, car les entreprises de l’exploitation sont très fragilisées par cette année de crise. Du fait du montant des charges fixes, et d’un très fort niveau d’endettement dans le secteur, beaucoup plus qu’avant la pandémie. C’est la conséquence principale de la crise. Nous croisons donc les doigts pour que ce niveau élevé de fréquentation se poursuive. Il faut transformer l’essai dans la durée."
Virginie Efira : "J’étais persuadée qu’Adieu les cons trouverait son public"
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