"Juste une dernière chose..."
Après Fighter (2010) et American Bluff (2013), Christian Bale retrouve David O. Russell pour Amsterdam, une comédie parsemée de polar et d'éléments historiques dans lequel il joue à nouveau un personnage exubérant, un docteur blessé lors de la Première Guerre Mondiale. Avec son oeil de verre, sa façon de se tenir et sa manière de s'adresser à ses interlocuteurs, il a rappelé au journaliste de Deadline qui l'a interviewé un certain lieutenant Columbo. D'où cette question posée au moment de l'avant-première du film, à New York : cette nouvelle interprétation hors-normes était-elle directement inspirée de celle de Peter Falk dans la série culte ? "Absolument, répond Bale, amusé. Oui, oui. Toutes ses petites manières. Je l'ai étudié, ça c'est sûr."
Le réalisateur explique de son côté que "la première source d'inspiration vient de ce qu'on a fait avec le feu dans American Bluff. J'adore parler avec Christian et j'aime voir de la vie au cinéma et dans des personnages. On a discuté de tout cela. Dès le début, on sa su qu'il y aurait certaines relations entre eux, qu'on trouvait belles, incroyables, mais qui n'avaient jamais été documentées. Et moi, plus je pensais à ce mec... J'ai toujours aimé les outsiders. Les gens qui sont limite, au bord du gouffre. On a commencé à parler de ce docteur, c'est un métier que j'ai longtemps voulu faire et on s'est bien amusé à parler de la personne qui nous a accompagné et des amitiés qu'il s'est créé en chemin. On voulait faire ce film à propos de ce gars qu'on aime beaucoup, et c'est ça qui nous a initialement motivés. C'est vraiment le docteur de la dernière chance. Y en avait un comme ça à Harlem, j'avais des proches qui bossaient pour lui. Je voulais le rencontrer pour lui demander son secret. Ce mec avait traversé des tas de trucs, mais il chantait dans son cabinet, il aidait les gens... J'avais envie de trainer avec lui, il était marrant, sans le vouloir et aussi en essayant de faire rire les gens, il avait de l'esprit. Il voulait faire de la médecine qui n'avait pas encore été inventée. Donc, je me suis demandé : 'imagine si ce mec avait été blessé dans un épisode historique important, comme La Grande Guerre, et que les gens ne voulaient plus le regarder ?' Alors que lui essaye de guérir les gens et leur apporte de l'optimisme. Il veut leur donner de l'espoir."
Christian Bale confirme ensuite que c'est cette qualité qui lui a immédiatement plu dans ce personnage : "Ce que j'aime le plus dans ce genre de types, que vous voyez dans les films, c'est que vous êtes face à quelqu'un qui a vécu tellement de trucs qu'il pourrait se dire : 'Laisse tomber, p***'. Mais il ne le fait pas. Il continue à dire oui à la vie, peu importent les circonstances. Il continue à refuser la haine. Il pourrait montrer de la colère pourtant, ça pourrait même lui faire du bien d'extérioriser toute cette colère refoulée, mais il refuse de devenir fou. On le voit dans le film : 'il comprend que l'alternative à l'optimisme, ça n'apporte rien de bon."
Egalement porté par Margot Robbie et John David Washington dans les rôles principaux, Amsterdam sortira le 1er novembre au cinéma. Voici sa bande-annonce :
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