Gone Girl
Sony/Première

Le thriller avec Rosamund Pike et Ben Affleck fête ses dix ans.

A l'automne 2014, David Fincher accordait un long entretien à Première pour parler de Gone Girl. Tout comme ses acteurs Rosamund Pike et Ben Affleck, sa scénariste (et auteure du roman servant de base au film), Gillian Flynn, et son chef-opérateur, Jeff Cronenweth. Nous repartageons leurs propos pour célébrer le 10e anniversaire du film : il est sorti précisément le 3 octobre 2014 aux Etats-Unis, puis le 8 du même mois en France.


Gone Girl, d'une noirceur vertigineuse, est peut-être le meilleur film de Fincher depuis Fight Club

Au moment de la sortie de Millénium, vous expliquiez en blaguant que les dirigeants de Sony avaient lu le livre de Stieg Larsson et s’étaient dit : « Un tueur ? Un viol ? Des actes répréhensibles ? Appelons Fincher ! » Pour quelle raison les dirigeants de la Fox ont-ils pensé à vous pour adapter Gone GirlJe n’en sais rien… Je crois tout bêtement que j’étais sur la liste de Gillian (Flynn, auteur du livre et scénariste du film). J’ai reçu un coup de fil de Emma Watts, de la Fox, me disant simplement : « On a acheté les droits de ce bouquin, on aimerait que tu le lises. » Et j’ai trouvé que c’était un point de vue très original sur le mariage. Une bonne explication au fait qu’un nombre considérable d’unions se terminent mal. Le thème majeur à mes yeux, c’est le narcissisme. Peut-être est-ce quelque chose de très américain, je n’en sais rien, mais ici les jeunes passent beaucoup de temps à façonner leur identité, via Facebook notamment, à construire leur image et réfléchir à la façon dont ils veulent être perçus par les autres. J’adorais l’idée de ce couple, Nick et Amy, suffisamment honnête pour que l’un finisse par dire : « Je n’ai plus la force de continuer à prétendre être cette personne qui t’a séduite il y a des années. J’arrête, c’est fini, je laisse tomber. » Mais chez l’autre, ça ne passe pas : « Non, non, tu m’as fait une promesse et je vais faire en sorte que tu la tiennes. » Le serment de l’amour éternel, la fin de cette illusion, la difficulté de préserver les apparences, tout ça créait une dynamique très intéressante d’un point de vue dramatique.

Ça vous parlait de façon personnelle ? Ma femme me dit parfois : « Pourquoi est-ce que tu ne m’accompagnes plus jamais faire du shopping ? Tu adorais ça avant. » Sauf que je n’ai jamais eu le moindre intérêt pour le shopping, j’essayais juste de la séduire ! Mais on pourrait tout aussi bien comparer le mariage à la relation qui se noue entre un cinéaste et un studio au moment des préparatifs d’un film. « Ne me dis pas la vérité, dis-moi ce que j’ai envie d’entendre. Ne me dis surtout pas combien ça va coûter. » (Rires)

Est-ce compliqué de vendre un thriller comme Gone Girl alors que des millions de gens ont déjà lu le livre et connaissent donc le fin mot de l’histoire ? Comment préserver le suspense quand les spoilers sont potentiellement à tous les coins de rue ? Faire un film, ça génère de l’angoisse. Beaucoup de nœuds à l’estomac. Surtout pour les studios. Alors ça les rassure d’acheter des best-sellers et de se dire qu’une histoire a du potentiel parce qu’elle a déjà accroché un nombre considérable de lecteurs. Mais ce n’est pas suffisant pour qu’on dorme sur nos deux oreilles... Gone Girl, par exemple, c’est 6 millions d’exemplaires vendus. Si tous les lecteurs du livre payent dix dollars leur place de cinéma, on arrive à 60 millions, une somme à laquelle il faut retirer la moitié, qui revient aux exploitants de salles. On parle donc d’un retour sur investissement de 30 millions de dollars. Vous voyez l’idée : ce n’est même pas suffisant pour financer le film… On cherche donc à séduire un public bien plus large que ça. Il faut multiplier le nombre de lecteurs par 4 ou 5 pour que l’opération devienne réellement intéressante. Quant à l’intrigue elle-même… Il y a effectivement un twist dans Gone Girl, des révélations en cascade, mais, très franchement, ce n’est pas ce qui m’intéressait le plus. J’aimais les personnages, j’avais surtout envie que les spectateurs veuillent les suivre et croient aux acteurs qui les incarnent.

Quand Ben Affleck a été casté pour le rôle de Nick Dunne, certains se sont demandés ce qu’il venait faire dans un film de David Fincher. Et tous ceux qui avaient lu le livre leur ont répondu : « Il est parfait pour le rôle ». Ça a été une décision facile pour vous ? Disons que ça a été facilité par le fait que Ben avait très, très envie de faire le film… Je lui tire mon chapeau, comme à tous les acteurs de premier plan qui acceptent de tourner avec moi. Ça demande une bonne dose de courage, parce que je suis incapable de leur offrir un rôle deleading man archétypal. Je ne sais pas faire ça. Le rôle de Daniel Craig dans Millénium est particulièrement ingrat de ce point de vue-là ; il n’existe qu’en regard de Lisbeth Salander. Idem pour Somerset (le flic joué par Morgan Freeman) dans Seven. Il est le point d’ancrage du film, son centre névralgique, et pourtant il n’a pas droit aux répliques cool, aux scènes les plus mémorables… Au début de Gone Girl, on place les testicules de Ben Affleck dans un étau. Et on passe ensuite le film à serrer, serrer, serrer encore… Ce n’est pas un rôle conçu pour brosser le public dans le sens du poil, ni pour faire plaisir à la maman de Ben. Le spectateur a envie de sympathiser avec son personnage, mais réalise à mi-parcours que Nick est loin d’être un chic type. Je voulais m’assurer que Ben était d’accord sur le principe, qu’il me suivrait sans sourciller. Parce que je connais pas mal d’acteurs qui auraient dit OK dans un premier temps, puis aurait ensuite passé tout le tournage, l’air de rien, par petites touches, à essayer de regagner la part d’héroïsme que je leur avais confisqué.

David Fincher a casté Ben Affleck grâce à Google Images

Vous avez un jour fait la distinction entre les « movies », comme Panic Room, destiné au public, et les « films », comme Fight Club, qui vont au-delà du simple divertissement. Mais la frontière entre les deux est de plus en plus floue dans votre filmographie. Millénium était un « movie » qui devenait un « film » en cours de route. Et j’ai le sentiment que Gone Girl va répondre à la même logique… Un « movie », c’est conçu pour être savouré le vendredi soir, pas pour vous hanter, ni être débattu, disséqué, analysé à l’infini… Un « film », c’est différent, quelque chose de plus incisif, qui cherche à vous secouer. Le résultat y est supérieur à la somme des parties. Mais c’est vrai que la frontière entre les deux peut parfois être très mince… L’exemple ultime, c’est Chinatown. Quand il en parle, Roman Polanski a l’habitude de dire : « Oh, Chinatown, c’était juste un job, rien de plus, il se trouve que j’étais disponible, je ne voulais pas marquer l’histoire du cinéma, juste raconter une bonne histoire avec de bons acteurs. » Bon, si Polanski le dit, je le crois… Peut-être qu’il a juste eu du bol. Mais regardez ce film, bon sang : c’est une putain de montre suisse ! Le cast, la direction artistique, le génie absolu de la composition des plans, les fringues des personnages… Combien de films peuvent prétendre rivaliser avec ça au cours des 120 années d’existence du médium ? Les concurrents se comptent sur les doigts de la main. Et encore : une main sévèrement mutilée….

Et donc, quel est le secret ? Comment on passe de « movie » à « film » ? Ça ne peut pas être une simple question de chance… Il faut trouver les bons collaborateurs. A tous les niveaux. Ensuite, il s’agit de bien les utiliser. Profiter de l’état émotionnel d’un acteur à un moment T. Ou de la soudaine confiance en lui d’un directeur de la photographie qui sortirait d’un tournage qui l’aurait galvanisé. Une alchimie se met en place si les bonnes personnes sont placées aux postes clés. The Social Network est un excellent exemple de ce processus. Parce que Sony nous avait donné carte blanche, on a soudainement été en position de choisir la personne idéale pour chaque rôle, plutôt que d’engager tel ou tel acteur par opportunisme ou parce qu’il était disponible à ce moment-là. Il n’y a pas de meilleure façon de faire un film.

Gone Girl
Fox

C’est la raison pour laquelle vous travaillez avec le même cercle de collaborateurs depuis The Social Network ? Jeff Cronenweth à la photo, Atticus Ross et Trent Reznor à la musique, Kirk Baxter au montage… Vous avez vraiment vécu ce film comme un tournant esthétique majeur ? Je ne sais pas si j’irai jusque-là. La preuve, je bosse avec le même production designer (Donald Graham Burt) depuis Zodiac… Mais c’est vrai que j’adore travailler avec les gens que vous venez de citer. L’idée selon laquelle un réalisateur aurait l’intégralité du film dans sa tête est ridicule. On navigue à vue. Et on ne navigue pas seul… Ensemble, nous fabriquons et nous contrôlons des images. Nous imaginons et enregistrons des comportements humains. Nous étirons et compressons le temps au cours duquel ces comportements ont lieu. Nous manipulons tous ces éléments. Les spectateurs de cinéma ne dépensent pas dix dollars pour qu’on leur donne matière à réflexion. Ils le font pour qu’on leur procure une émotion. Et la seule question qui vaille est la suivante : « Comment obtenir cette émotion ? » Je me la pose plusieurs fois par jour. Avec Ben Affleck, avec Gillian Flynn, avec le directeur de la photographie, avec la costumière… Ça va bien au-delà de la dimension intellectuelle du film. Les collaborateurs vers qui je reviens encore et toujours sont donc ceux avec qui je peux avoir cette conversation. Ça fait 31 ans que je fais ce métier. Je sais que ces gens-là sont rares. Alors maintenant que je les ai trouvés, je ne les lâche plus.

Quel effet ça fait de réaliser à nouveau un film pour la Fox ? Vous aviez vécu des expériences difficiles à l’époque d’Alien 3 et de Fight Club… Vous savez, les gens qui étaient en poste à l’époque ne sont plus là aujourd’hui… Et je me permets d’apporter une petite précision : je n’ai pas vécu une expérience difficile sur Alien 3. J’ai vécu une expérience HORRIBLE sur Alien 3 ! (Rires) Fight Club, c’était différent, le tournage s’était très bien passé, j’avais le soutien indéfectible de Laura Ziskin et Bill Mechanic. On était en 1999, le film coutait 65 millions, ils jouaient gros sur ce coup-là. Mais ils n’ont jamais flanché. C’est quand le film a été vu par le département marketing que l’ambiance s’est mise à changer. Ils ont commencé à s’arracher les cheveux : « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?!? C’est totalement homo-érotique ! Les hommes ne veulent pas voir Brad Pitt torse nu !! Les femmes veulent le voir torse nu, OK, mais pas la gueule ensanglantée !!! » Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Comment avait-on pu en arriver là ? J’avais eu le feu vert, j’avais été honnête sur mes intentions, je n’avais pas essayé de jouer un double jeu. Et les petits génies du marketing – des gens d’un orgueil démesuré – n’ont pas su vendre le film. Ils ont conçu des publicités destinées aux amateurs de catch… Leur grand malheur, au final, c’est que le film a fini par trouver son public en DVD. C’était la preuve irréfutable qu’ils s’étaient plantés. Quand un film fait 13 millions de dollars de recettes au moment de sa sortie en salles, puis se vend ensuite à 13 millions de copies DVD, il y a un problème quelque part… Mais sur Gone Girl, tout se passe très bien. Le marketing est toujours un moment délicat. Je suis de l’école qui estime que c’est mieux de ne pas assommer le public d’informations. Une bonne campagne, c’est comme une pub pour le parfum. On ne peut pas vous le faire sentir, juste vous donner une idée de son odeur. Là, on est au stade où on espère que les gens auront envie de venir le renifler d’un peu plus près…

Christopher Nolan a écrit une tribune dans le Wall Street Journal au mois de juillet, où il essaye d’imaginer à quoi ressemblera l’expérience cinématographique dans le futur. Selon lui, les salles ne seront plus réservées qu’aux blockbusters franchisés, tandis que l’innovation sera pour les films vus à la maison. Que va-t-il arriver aux projets comme Gone Girl dans une telle configuration ? Ce seront des téléfilms de luxe tournés directement pour HBO ou Netflix ? Probablement, oui. Cette transition-là a déjà commencé. Le plus grand antihéros des dernières années n’était pas un personnage de cinéma – c’était Tony Soprano. Et les scénaristes qui savent écrire une bonne scène de dialogue entre deux personnages assis dans un coffee-shop travaillent désormais presque tous pour la télé. Le cinéma indépendant n’existe quasiment plus ici, on laisse ça aux étrangers. Hollywood a toujours fait dans le gigantisme, certes. Mais la nouveauté, c’est que désormais Hollywood ne fait plus exclusivement que ça. Ce changement de paradigme est assez récent. A l’époque où je travaillais sur le premier Spider-Man (au début des années 2000), les décideurs n’étaient pas du tout sûrs de leur coup. Ils flippaient. « Est-ce que les gens vont avoir envie de payer pour voir notre film ? Il y a eu une série télé Spider-Man dans les années 70 et ça n’a pas marché… » J’étais sidéré. Bien sûr que ça allait marcher ! Il n’était plus question de faire une série télé ringarde, mais un blockbuster à 150 millions de dollars ! Avec autant d’argent sur la table et un minimum de savoir-faire artistique, c’était évident que les ados du monde entier allaient être surexcités à l’idée de voir Spider-Man… Aujourd’hui, ces films ont triomphé. On ne peut pas rivaliser avec les production values du dernier Marvel en date. L’autre facteur décisif, c’est l’augmentation considérable de la taille des écrans domestiques. A chaque fois que je suis allé au cinéma récemment, c’était le même cirque dans la salle. Les gens tweetent, bouffent, discutent, on doit se fader ces tunnels de pubs pour Coca-Cola… Je n’ai pas fait la queue pour ça ! J’ai fait la queue pour rire et vibrer à l’unisson avec 700 autres personnes. Ce genre de communion n’a quasiment plus cours dans les multiplexes. Je suis souvent tenté de me lever et de rentrer chez moi. J’ai la cinquantaine désormais, une très belle télé dans mon living-room, une excellente installation 7.1, je peux y savourer un film dans des conditions idéales… Bon, je ne veux pas tout simplifier non plus. Parfois, les planètes s’alignent, un blockbuster fait la différence et l’expérience de la salle reste unique. Titanic, The Dark Knight… Mais je pense en effet que la prédiction de Chris va se réaliser. Je serai sans doute un peu triste ce jour-là.

Vous avez récemment failli faire votre propre expérience du gigantisme avec 20000 Lieues sous les mers (que Fincher devait tourner en 3D pour Disney). Mais le projet a capoté. Que s’est-il passé ? On n’a pas réussi à résoudre l’équation financière. Ils trouvaient la facture trop salée – 30 millions au-dessus de ce qu’ils espéraient. Ils avaient envie du film, ils avaient envie de ma vision, mais pour y parvenir j’avais besoin de longs mois de tournage en Australie, d’effets spéciaux sophistiqués, d’une tête d’affiche digne de ce nom… Je comprenais leurs raisons, j’ai préféré arrêter les frais. C’est suffisamment compliqué comme ça. Je ne veux pas réaliser des films en faisant la guerre à ceux qui les financent. Et je dis ça alors que, philosophiquement, j’ai toujours été contre l’idée du consensus. Aucune bonne décision n’a jamais été prise à l’unanimité…

 

DR 20th Century Fox

L’autre projet très alléchant que vous avez abandonné récemment, c’est le film sur Steve Jobs… (le scénario est signé Aaron Sorkin, l’auteur de The Social Network, et raconte « en temps réel » trois conférences du fondateur d’Apple correspondant à trois moments clés de sa carrière : la présentation du premier Mac, la fondation de sa compagnie NeXT, le lancement de l’iPod – ndlr). Le script est excellent. Je sais qu’il y a des histoires qui ont fuité comme quoi j’essayais de marquer mon territoire mais ce n’est pas vrai (un article du Hollywood Reporter faisait état de prétentions salariales excessives de la part de Fincher et de sa volonté de contrôler entièrement le marketing du film). Je ne voulais tout simplement pas revivre la même situation qu’à l’époque de Fight Club. Bosser comme une bête pendant des mois et me retrouver face à un type du marketing me disant : « Qu’est-ce que c’est que ce film ? C’est un one-man show ! Comment je vais faire pour vendre un one-man show ?! » Je voulais simplement savoir comment ils allaient s’y prendre pour la promotion. Le budget tournait autour des 50 millions de dollars, ce n’est pas rien pour un « petit » film, on ne peut pas se permettre de dire « Oh, ça, on verra plus tard ». Certains prétendent que je la joue solo, que je ne sais pas collaborer… Désolé mais moi, j’appelle ça prendre ses responsabilités.

Sony, Aaron Sorkin et vous avez pourtant réussi à faire un film sur Facebook. Avant que vous ne le fassiez, personne ne pouvait imaginer à quoi une telle chose pouvait ressembler… La différence, cette fois-ci, c’est qu’on n’était pas le premier film sur Steve Jobs, on était « l’autre » film sur Steve Jobs (Jobs, avec Ashton Kutcher, est sorti en 2013). Il était nécessaire de se distinguer. J’aurais été rassuré si on m’avait dit, par exemple, qu’Harvey Weinstein allait se charger de la promo. Cet homme est capable de s’emparer d’un film muet et en noir et blanc et de convaincre le monde entier d’aller le voir PARCE QUE c’est muet et en noir et blanc. Il est très fort. Avec quelqu’un comme lui aux manettes, j’aurais dit oui. J’ai préféré partir. Vous savez, si on m’avait donné un dollar à chaque fois qu’un de mes projets n’a pas abouti, je serai aujourd’hui à la tête de mon propre studio…

Vous avez fait trois films exceptionnels avec Brad Pitt : Seven, Fight Club, L’étrange histoire de Benjamin Button. Est-ce que vous gardez toujours, dans un coin de votre tête, l’idée qu’il faut que vous en fassiez un jour un quatrième ensemble ? Bien sûr qu’on y pense ! On en parle tout le temps. Encore récemment, alors qu’il préparait un de ses gros projets – désolé, je ne vous dirai pas lequel – il a essayé de me convaincre de le rejoindre. « Vas-y, mec, fais ça pour moi ! » Le truc qui me fait marrer avec Brad, c’est tous ces gens qui viennent me voir, encore aujourd’hui, pour me dire à quel point c’est un acteur sensationnel. Comme s’ils venaient tout juste de s’en rendre compte. « Euh… merci les gars, je suis au courant. » (Rires) Je crois que la plupart des gens ne réalise pas à quel point il bosse dur. Il est de la même race que Mark Ruffalo, Daniel Craig ou Morgan Freeman. Ces types-là ont beau courir beaucoup de lièvres à la fois, dès qu’ils sont sur un plateau, il n’y a plus que le film qui compte. Le film et leur personnage. Brad est un maniaque du détail, il ne plaisantait pas du tout sur la garde-robe de Tyler Durden. Alors, oui, on finira par refaire un film ensemble… Mais putain, c’est compliqué. Ce mec a un emploi du temps de ministre !
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