Patrick Wilson passe derrière la caméra pour ce nouveau volet qui promet un retour tant attendu aux sources, mais finit par tomber dans les pièges les plus notoires du genre horrifique.
Neuf ans après un second volet en guise de grand final, auquel ont finalement succédé deux prequels surprises (?), la saga d’horreur Insidious signe son grand retour avec The Red Door, une nouvelle suite qui choisit d’ignorer les deux derniers films en date, à la manière de la dernière trilogie Halloween (vous suivez ?). On retrouve donc les Lambert, cette belle petite famille américaine totalement innocente, martyrisée sans aucune raison par des démons venus d’un enfer indéchiffrable. Après une scène inaugurale montrant l’enterrement de la grand-mère (Barbara Hershey a donc fait le choix de ne pas revenir), on découvre que le noyau familial a implosé : chacun des deux parents vit désormais de son côté, tout comme les deux fils (et une fille, mais personne ne semble remarquer sa présence) Foster et Dalton, le chouchou incontesté des démons, qui rentre à l’université.
À la fin du second volet, un peu à la manière d’une (Wo)man in Black sataniste, la grande prêtresse et exorciste Elise Rainier effaçait les souvenirs de Dalton et son père. Grâce à une raison totalement inexpliquée, ces souvenirs vont pourtant ressurgir, et tous deux vont devoir une nouvelle fois se sauver l’un et l’autre dans les limbes de l’enfer, où une nouvelle série de monstres tous plus terrifiants que les autres vont ressurgir… The Red Door marque le premier passage de Patrick Wilson devant et derrière la caméra. Il signe hélas le volet le plus navrant de la saga, se complaisant dans un travail faiblard sur la mise en scène, qui parie sur les jumpscares à foison pour masquer son manque d’ambition, bien loin des effets terrifiants crées par la caméra épaule de James Wan et son utilisation ingénieuse de la profondeur de champ, qui plaçait chaque spectateur sur le qui-vive dans le premier film. Hormis Patrick Wilson (forcément, puisque c’est lui qui réalise), tout le monde semble ici produire le strict minimum, à commencer par Ty Simpkins en cliché de l’adolescent émo rejetant son père, et Rose Byrne qu’on vous encourage plutôt à aller admirer dans la série Platonic sur Apple TV+.
De Patrick Wilson. Avec Patrick Wilson, Ty Simpkins, Rose Byrne… Durée : 1h47. Sortie le 5 juillet 2023.
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