La saga Ip Man se termine en beauté.
Dédiés à la figure de Yip Man, le maître du wing chun et de Bruce Lee, les trois premiers Ip Man n’avaient pas connu l’honneur d’une sortie en salles sur notre sol (mais sont en revanche disponibles en vidéo). Affront réparé avec cet ultime opus dans lequel Ip Man (l’impavide Donnie Yen), atteint d’un cancer, décide d’inscrire son turbulent fils dans une école américaine. Pour ce faire, il se rend au Chinatown de San Francisco pour obtenir la lettre de recommandation nécessaire auprès du mandarin local. Sur place, il se heurte à la défiance de ses compatriotes et au racisme des Blancs envers la communauté chinoise...
Après avoir combattu en Chine -puis à Hong Kong- les Japonais en 1937, les Britanniques en 1949 et un promoteur américain (joué par Mike Tyson !) en 1959, le héros aux nerfs d’acier se retrouve plongé dans l’Amérique des années 60 où règnent un individualisme forcené, la culture du plus fort et un sentiment de supériorité écrasant. Toutes choses que Ip Man va remettre à leur place au cours d’un récit très manichéen et nationaliste, digne des productions Golden Harvest avec Bruce Lee. De ce dernier, il est justement question dans Ip Man 4 : disciple du héros, il apparaît sous les traits de Danny Chan, sosie confondant de Bruce Lee. On lui doit la meilleure scène d’action du film, un face à face dans une rue sombre qui fait écho à celui, mythique, de La fureur du dragon. Rien que pour les combats et la majesté de Donnie Yen, cet Ip Man 4 méritait bien le détour par la salle.
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