La Venue de l'avenir : première image
StudioCanal

Un double récit initiatique qui fait dialoguer le Paris de 1895 avec celui d’aujourd’hui et où le sens du casting et de la direction d’acteurs de Klapisch fait encore mouche.

Depuis Le Péril jeune, inspiré par ses années lycée, la jeunesse constitue le moteur du cinéma de Cédric Klapisch qui a su en raconter les exaltations (L’Auberge espagnole…) comme les tourments (Deux moi…) sans jamais perdre le contact avec elle, au fil des années. Et celle- ci est encore au cœur de cette Venue de l’avenir, construit comme un dialogue entre les Paris de 1895 et d’aujourd’hui. Où l’enquête menée par quatre cousins (dont Seb, jeune réalisateur de contenus vidéo) sur la maison dont ils viennent d’hériter avec plusieurs membres de leur famille les conduit sur les traces d’une ancêtre normande riche en mystères. Adèle qui a débarqué à Paris à 20 ans, à la fin du 19ème siècle dans une ville en pleine révolution culturelle (la naissance du cinéma, l’impressionnisme…) dont elle va croiser quelques figures mythiques (de Monet à Sarah Bernhardt).

Klapisch n’évite pas toujours les pièges liés à la reconstitution de cette époque mais ne tombe jamais dans celui du « c’était mieux avant ». Car cette vision réac ne pas fait partie de son ADN. Et parce qu’il bâtit son film sur la manière dont Adèle et Seb se réapproprient leurs vies, chacun à leur époque, en faisant fi de ce à quoi on les assigne. En ces temps où le futur fait peur, Klapisch célèbre, lui, la notion d’avenir. Sans jamais rien asséner mais en mettant en lumière une bande de jeunes comédiens irrésistibles dont l’enthousiasme à les diriger pour la première fois crève l’écran. Avec comme figures de proue Suzanne Lindon et Abraham Wapler dans son premier grand rôle au cinéma.

De Cédric Klapisch. Avec Suzanne Lindon, Abraham Wapler, Vassili Schneider… Durée 2h04. Sortie le 22 mai 2025