Sur une échelle de Ponyo à Mononoké, où se situe le Héron ?
Ça y est ! Le Garçon et le héron sort enfin en salles françaises ce mercredi 1er novembre. Forcément, le nouveau film d’Hayao Miyazaki est un évènement. "L'épopée spirituelle d’un jeune garçon endeuillé, qui fascine le regard autant qu’elle interroge l’avenir et l’héritage que laissera le maître japonais", d’après la critique de Première. Certes, mais une question peut légitimement se poser : à quel public s’adresse le film ? Disons-le plus crûment, avec ses visions fantasmagoriques de perruches fascistes, de hérons monstrueux et d’incendies dantesques, est-ce que le film ne serait pas du tout adressé aux enfants ? Le CNC a classé le film en France comme étant "Tous publics", ce qui n'a au fond rien d'étonnant puisque chez nous tous les films de Miyazaki depuis Porco Rosso (son sixième long était le premier à sortir en salles chez nous, en 1995) ont été classés "Tous publics".
Le Garçon et le héron: Le retour gagnant de Miyazaki [critique]La classification du film est en tous cas bien plus sévère aux Etats-Unis : le film a été déconseillé aux moins de 13 ans non accompagnés, "à cause de quelques éléments violents, quelques images sanglantes, et la présence de tabac" ("for some violent content/bloody images and smoking"). Classé PG-13 tout comme Princesse Mononoké -autrement plus violent- et Le Vent se lève -autrement plus complexe, et déconseillé aux moins de 13 ans "for some disturbing images and smoking". De son côté, Ponyo sur la falaise était "tous publics" et Le Voyage de Chihiro classé PG, pour "accord parental". Que l’on soit d’accord ou pas avec le bureau de classification américain, cela vous permet peut-être d’y voir plus clair. En tous cas, ne vous attendez pas à un nouveau Mon voisin Totoro ou Ponyo sur la falaise : Le Garçon et le héron est clairement une œuvre sombre et mature, que la rédac’ de Première se permet plutôt de conseiller aux petits cinéphiles d’environ 10 ans.
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