"Il n’a absolument pas trahi mes attentes..."
En octobre 2018, soit quelques mois avant de dévoiler son Nicky Larson et le parfum de Cupidon au festival de la comédie de l'Alpe d'Huez, Philippe Lacheau pouvait souffler. Si la première bande-annonce de son film avait fait grincer pas mal de dents durant l'été, le créateur du manga, Tsukasa Hōjō, a lui validé l’adaptation sur grand écran. L’auteur était présent ce week-end au Comic Con Paris cette année-là, et il s'était montré ravi du résultat : « Philippe Lacheau n’a absolument pas trahi mes attentes. Il a pris la globalité de l’œuvre pour construire son scénario », a-t-il assuré. De quoi rassurer les plus sceptiques ?
En juillet 2017, Philippe Lacheau confiait sur les réseaux sociaux sa « joie immense d'adapter et réaliser au cinéma le dessin animé de mon enfance Nicky Larson ! C'est un rêve de gosse qui se réalise. Nous allons tout faire pour ne pas décevoir toute la génération Club Dorothée qui ont connu Nicky Larson et faire découvrir aux autres générations ce détective hors du commun, à la fois drôle et brillant ».
Nicky Larson et le parfum de Cupidon reviendra ce soir sur M6. Voici la critique de Première, et sa bande-annonce :
Au départ, c’est le fantasme d’un trentenaire biberonné au Club Dorothée à qui tout réussit, au point d’envisager très sérieusement d’adapter sur grand écran Nicky Larson, dessin animé japonais fétiche des kids des années 90. Un projet a priori un peu zinzin que Philippe Lacheau (Babysitting, Alibi.com) transforme pourtant en sympathique comédie d’action hybride, autant construite sur ses souvenirs de môme devant les programmes de TF1 (les caméos et références pullulent) que sur le personnage inventé par le mangaka Tsukasa Hojo. Tablettes de chocolat bien visibles, pectoraux musclés, veste bleue signature et .357 Magnum à la main, Lacheau incarne le garde du corps/détective, fine gâchette et obsédé sexuel notoire, engagé par un client (Didier Bourdon) pour retrouver une fragrance qui rend irrésistible celui qui s’en asperge. Une intrigue prétexte qui permet de passer sans transition du terrain cartoonesque (plutôt réussi) à des scènes de baston aux chorégraphies bien relevées, dont une en vue subjective particulièrement efficace. Bien qu’inégal dans sa mise en scène (on est parfois proche du téléfilm... de TF1) et plombé par la lourdeur de certains gags, ce Nicky Larson trouve dans sa deuxième partie une forme d’équilibre entre l’esprit de l’anime et l’humour de la Bande à Fifi, fusion improbable de deux univers aux antipodes. En soi, c’est déjà un tour de magie.
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