Le réalisateur a été mis en examen en 2020 pour “agression sexuelle sur mineur de 15 ans”.
En 2019, Adèle Haenel avait dénoncé auprès de Mediapart l'"emprise" de Christophe Ruggia durant la préparation du film Les Diables, dévoilé en 2002. Encore adolescente, l’actrice y interprétait une enfant abandonnée à la naissance avec son frère (Vincent Rottiers), à la recherche de ses parents et de sa maison. Dans l’article, elle décrivait notamment “des baisers forcés dans le cou”, un “harcèlement sexuel permanent” et “des attouchements”. Le réalisateur a réfuté tous ces gestes la même année.
Christophe Ruggia a été mis en examen en 2020 pour “agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime”. Au début des faits dénoncés, Adèle Haenel était âgée de 12 ans. Ce mardi, le parquet de Paris a confirmé à l’AFP que l’enquête était terminée depuis le 22 août (via Le Film Français). Cette clôture intervient près de deux mois après une confrontation entre la comédienne de 34 ans et le réalisateur de 58 ans. Les parties vont adresser leurs observations, avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.
Adèle Haenel a annoncé en mai dernier arrêter le cinéma en raison de la “complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est” dans Télérama. “Disons-le clairement : alors que la biodiversité s’effondre, que la militarisation de l’Europe s’emballe, que la faim et la misère ne cessent de se répandre, quelle est cette obsession du monde du cinéma — collégialement réuni aux César, en promotion pour ses films — de vouloir rester “léger” ? De ne surtout parler de ‘rien’”, avait-elle ajouté.
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