Nicolas Cage : Un talent en or massif
Metropolitan Films

Mais l’acteur assume tous ses rôles !

Nicolas Cage a joué pour les plus grands réalisateurs, des frères Coen à David Lynch, en passant par Martin Scorsese, John Woo, Michael Bay et Ridley Scott. En 1996, il remportait même l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Leaving Las Vegas, de Mike Figgis. Alors, comment expliqué qu’il soit devenu au milieu des années 2010 un spécialiste des direct-to-video, après avoir essuyé quelques flops en salle, comme L’Apprenti Sorcier et Ghost Rider 2

En promo pour Un talent en or massif, pour le coup un vrai bon film de cinéma qui sortira en France le 20 avril, Nic Cage a confié au magazine GQ qu’il avait tout simplement des dettes à payer, et de grosses responsabilités familiales. Il était pourtant à la tête d'une fortune estimée à 150 millions de dollars à sa grande époque ! "J’avais tous ces créanciers plus les impôts sur le dos, et je dépensais 20 000 dollars par moi pour essayer de maintenir ma mère en dehors de l’hôpital psychiatrique, et je n’y arrivais pas. Tout m’est tombé dessus en même temps".


Refusant de se mettre en banqueroute, l’acteur a donc enchainé les DTV, sachant que les gros studios ne le contactaient plus pour lui proposer des rôles ("comment ça on ne fait pas Benjamin Gates 3 ?"). Il assure néanmoins qu’il croyait à tous les films dans lesquels il a joué. "Quand je tournais quatre films par an, en enchainant les tournages à la suite, je devais quand même trouver quelque chose auquel m’accrocher pour donner tout ce que j’avais. Certains étaient super, comme Mandy, d’autres n’ont pas marché. Les gens ont cette idée fausse que je faisais ces films sans y croire. J’y croyais."

Selon l’article de GQ, Cage a fini par éponger ses dettes il y a un an et demi, après avoir signé pour Un talent en or massif. Un film où il joue son propre rôle, celui d’un acteur fauché qui rêve de jouer dans le prochain Tarantino mais doit se rendre à l’anniversaire d’un milliardaire mexicain pour se renflouer. 

Fâché contre Disney, qui l’a laissé tomber selon lui, il semble s’épanouir aujourd’hui dans le cinéma indépendant. "Je préfère faire des films comme Pig et Leaving Las Vegas que des films comme Benjamin Gates. Quand je parle des amis qui ne sont pas là quand vous avez besoin d’eux, je ne parle pas de Jerry Bruckheimer (le producteur de Benjamin Gates), je parle de Disney. C’est comme un paquebot, une fois qu’il est lancé dans une direction il est presque impossible de lui faire changer de cap".