7500
Amazon / Universum Film GmbH

Une prise d’otages vécue en immersion dans le cockpit d’un avion. Un suspense indéniablement efficace mais qui manque hélas un peu de substance

L’action débute dans un aéroport. Des caméras de surveillance suivent un passager passant les dispositifs de contrôle avant de monter dans l’Airbus s’apprêtant à décoller de Paris pour Berlin. Cette introduction de 3 minutes constitue une exception. Car l’heure et demie qui suit va se dérouler entièrement dans le cockpit de cet avion. Une expérience en immersion agitée puisque trois terroristes islamistes vont tenter de prendre le contrôle de l’appareil en cherchant à pénétrer dans le fameux poste de commande.

Menaces sur les hôtesses, pirates de l’air prêts à tout pour parvenir à leurs fins, révoltes des passagers, dilemme du co- pilote (Joseph Gordon- Levitt, impeccable) sur les décisions à prendre… 7500 s’inscrit dans un genre qui a vu en 2006 Paul Greengrass tuer le game avec Vol 93. De fait, il ne s’en dégage pas la même puissance étouffante. La faute à une écriture sommaire des personnages, en particulier celle très archétypale des terroristes et à une réalisation moins viscérale. Pour autant, on ne décroche pas de 7500. D’abord par la façon dont Patrick Wollrath fait monter la pression dès les premières minutes avec les échanges entre pilote, co- pilote et personnel d’équipage, un peu trop tranquilles pour être rassurants. Ensuite pour sa gestion des rebondissements et la certitude très tôt affichée – avec l’assassinat du pilote – que potentiellement tout peut arriver. Et enfin par ce parti pris de vivre entièrement l’action en huis clos dans cette cabine. Ce confinement permet de susciter ce shoot d’angoisse que vise cette série B efficace sans être transcendante.

7500 est disponible depuis le 19 juin sur Amazon Prime Video.