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Le réalisateur néo-zélandais Peter Jackson avait conquis la critique et le public avec sa trilogie du Seigneur des anneaux. Les films sont très populaires et ont reçu une multitude de prix. Du coup, le projet d'adapter Bilbo le Hobbit, le livre de J. R. R. Tolkien se déroulant avant La communauté de l'anneau est particulièrement suivi par les lecteurs et les fans des premiers films. Le roman sera découpé en deux parties pour son passage à l'écran et cette semaine, la Warner Bros a  présenté au CinemaCon de Las Vegas dix minutes du film Le Hobbit : un voyage inattendu, le premier volet de cette nouvelle adaptation.Cet antépisode a été réalisé en 48 images/seconde, c'est-à-dire deux fois plus que d'ordinaire, puisque les films sont réalisés au format 24 images/secondes. Les images s’enchainent à une vitesse exceptionnelle, dans le but d'en mettre plein la vue et"pour améliorer l’expérience 3D", selon Peter Jackson. Ce dernier a livré une vidéo-blog expliquant le fonctionnement des caméras et les contraintes de tournage imposées par cette technique. Le Hobbit : 4e vidéo de tournage VO par cloneweb "Le film ressemble plus à une telenovela espagnole qu'à Avatar"Une technologie innovante que le réalisateur a largement mise en avant lors de la préparation du diptyque. Venant de l'homme qui a révolutionné la performance capture avec l'aide de la WETA lors de la création de Gollum, le rendu s'annonçait exceptionnel. Contre toute attente, la projection a déçu la plupart des journalistes sur place. Les avis ont été pour le moins virulents : pour The Wrap"Chaque scène avait l’air très réelle, trop réelle. Les 48 images par seconde ont entaché le film. Plutôt que de vivre une immersion en Terre du Milieu, cela ressemblait à une pièce de théâtre filmée." Le journaliste va même plus loin, expliquant que le film ressemble davantage "à une telenovela espagnole qu'à Avatar".Pour Slashfilm, la réalisation aurait pu "être faite pour un téléfilm de la BBC (...) Cette projection n’avait rien de cinématographique." Le blogueur du site Badass Digest va également en ce sens, décrivant la projection proche de I,Claudius (une mini-série réalisée en 1970). Il ajoute que durant ces dix minutes, il a eu l’impression de voir un film sur un téléviseur mal cadré. Même si les avis négatifs ressortent majoritaires, quelques personnes ont néanmoins soutenu le travail de Peter Jackson, présenté par le réalisateur comme inachevé.Dans l’article de Cinema Blend, on peut lire que le journaliste a été"impressionné par  la netteté et la qualité des images." notamment à travers les scènes des paysages montagneux et des vagues. L’article souligne néanmoins un problème important : la portée du film risque d’être freinée par le nombre limité de cinémas qui peuvent diffuser ces films, à la fois en 3D et sous le format de 48 images/seconde. Pour Hollywood Elsewhere, le résultat "était fantastique, c’était comme regarder une vidéo en très haute définition. Un résultat à couper le souffle."A l’image de la 3D, cette technologie était appelée à devenir de plus en plus courante. James Cameron préconise lui aussi des vitesses d’images plus rapides : il prévoit déjà de réaliser la suite de sa mégaproduction Avatar en 48 ou même 60 images par seconde. Ces premières minutes du Hobbit risquent-elles de mettre en péril cette évolution ? Il est encore trop tôt pour le dire. Une mauvaise première impression est impossible à oublier, mais ces quelques images ont peut-être seulement été montrées trop tôt ? La promotion du film pâtit en tout cas en ce moment de ce mauvais coup de pub...Il faudra attendre le 12 décembre 2012 au cinéma pour savoir si Peter Jackson a eu raison de parier sur cette technologie.Bande-annonce du Hobbit : un voyage inattendu :