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Ce premier film d'une noirceur à toute épreuve ne laissera personne indifférent.

Pour aider son père surendetté à garder son exploitation agricole, un jeune se lance dans le trafic de drogue. 


Chargée d’adrénaline, la séquence d’ouverture de Toril (nom de la pièce dans laquelle est enfermé un taureau avant son entrée dans la corrida) augure bien de ce premier film qui révèle progressivement, sous l’apparence du réalisme social, un impressionnant thriller dont la noirceur est à peine atténuée par la lumière trompeuse de la Provence. Vincent Rottiers y incarne un jeune animé par l’énergie du désespoir. Croyant n’avoir rien à perdre, il tente un coup risqué avec l’aide de la redoutable pègre locale. Victime de son succès, il est embarqué dans une entreprise qui le dépasse, et qui ne permet pas de revenir en arrière. Avec une efficacité sèche et quasi ascétique, Laurent Teyssier décrit un monde sans dieu, sans espoir et sans illusion. La seule consolation est à chercher dans l’enseignement que le personnage retient de son expérience : à l’heure du bilan, et au vu du terrible prix à payer, il prend conscience, un peu tard, de la valeur de tout ce qu’il a perdu.

Toril avec Vincent Rottiers et Sabrina Ouazani sort en salles le 14 septembre. Bande annonce :