Accusé de plagiat et critiqué par l'ancien maire de New York, le nouveau tube black power de Queen B n'est pas du goût de tout le monde.
Les médias américains étaient légion lundi à noter le virage politique de la superstar, en particulier lors du Super Bowl 2016.
Dimanche 7 février, se disputait le cinquantième Super Bowl, finale du championnat de foot US. À cette occasion, Beyoncé, Bruno Mars et Coldplay ont offert un show des plus grandioses lors de la mi-temps.
Et si les deux artistes masculins n'ont pas dérogé à la règle du Super Bowl en transformant la mi-temps en concert monstrueux offrant au public un medley de leur titres, Beyoncé a quand à elle transformé sa venue en tribune politique revendicatrice.
Le Super Bowl très engagé de Beyoncé
Vingt-quatre heures après avoir dévoilé son nouveau single militant, Formation, - dans lequel elle affirme sa fierté d'être noire et dénonce les dérives de la police contre la communauté afro-américaine - Queen B a donné vie à son nouveal hymne black power sur la pelouse du Levi's Stadium de Santa Clara.
Entourée de ses danseuses grimées en Black Panthers (mouvement afro-américain né en 1966 revendiquant avec force l'émancipation des noirs américains), la star a réussi à mettre une dose de militantisme dans le plus gros spectacle télévisuel américain de l'année.
Un engagement qui n'est pas du goût de tout le monde.
Invité de Fox News, Rudolph Giuiliani, l'ancien maire de New York, a reproché à la chanteuse d'avoir trop politisé son show : "C'est du football, pas Hollywood", attaque-t-il. Pour lui, Beyoncé "a utilisé sa visibilité au Super Bowl pour attaquer les policiers qui sont des personnes qui la protègent, nous protègent et nous gardent en vie. Nous devons devons réintroduire le respect des policiers dans toutes les communautés et se concentrer sur le fait que lorsque quelque chose ne va pas, il faut s'en occuper", estime-t-il regrettant que la star n'ait pas tenté de faire passer un message d'unité.
Autres mécontents, les membres de l'Association nationale des shérifs qui disent avoir baissé le volume et tourné le dos au téléviseur dimanche, en signe de protestation, rapporte le Washington Examiner alors que le hashtag #BoycottBeyoncé fait fureur sur les réseaux sociaux et chez les forces de l'ordre qui taclent le discours anti-police de Beyoncé d'hypocrite.
#BoycottBeyonce
Posted by Boycott Beyoncé on Monday, 8 February 2016
Derniers mécontents en date, deux cinéastes qui accusent Beyoncé d’avoir récupéré des images de leur documentaire B.E.A.T. pour son clip Formation. Une nouvelle fois accusée de plagiat, Beyoncé est la cible d'Abteen Bagheri et Chris Black qui dénoncent l'utilisation d'images de leur film : "Le budget n'était pas assez gros pour passer une semaine à la Nouvelle-Orléans et faire ça avec les gens ?? J'imagine que c'est flatteur quand les gens niquent les choses que tu as créées mais c'est aussi frustrant quand ils veulent l'utiliser comme si c'était à eux", s'emportent-ils sur Twitter. Une accusation que la production du clip réfute détaillant avoir crédité Chris Black en tant que directeur photographique additionnel sur le clip et avoir obtenu son autorisation pour l'utilisation de ses images. Une explication contredite par le cinéaste.
New Beyonce video used hella clips from the doc I produced and directed by @abteen ...but why?!?! https://t.co/RgWTUr1rtd
— chris black (@TheBlack) 6 Février 2016
Côté ciné, Beyoncé prépare actuellement son retour sur grand écran, avec un rôle qu'on décrit comme "à Oscar"
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