Ému aux larmes après sa suspension spectaculaire, le comédien a remercié ses soutiens et fait une forme de mea culpa : "Je n’ai jamais voulu me moquer du meurtre d’un jeune homme..."
"Comme je le disais avant d'être interrompu..."
C'est sur cette formule pleine d'à propos que Jimmy Kimmel a fait son grand retour à la télévision américaine, ce mardi soir, après six jours de suspension par ABC. Une décision choc, qui a provoqué un tollé monstre contraignant Disney (propriétaire de ABC) à faire marche arrière.
Visiblement ému, l’animateur de Jimmy Kimmel Live ! s’est adressé au public dans un monologue d’ouverture qui était très attendu, revenant pour la première fois sur la polémique née de ses propos autour de la mort de l’activiste conservateur Charlie Kirk.
Jimmy Kimmel a d'abord remercié ses confrères de late shows (Stephen Colbert, John Oliver, Conan O’Brien, James Corden, Jay Leno, Howard Stern, David Letterman) mais aussi des figures inattendues, issues de la droite américaine, qui l’ont soutenu au nom de la liberté d’expression : Ben Shapiro, Candace Owens, Mitch McConnell, Rand Paul… et même Ted Cruz. "Je n’aurais jamais imaginé que certaines de ces personnes me défendent. Je ne suis pas d’accord avec elles sur grand-chose, mais il faut du courage pour aller à contre-courant, et je leur en donne crédit."
La voix tremblante, les larmes aux yeux, l’animateur a tenu à clarifier ses propos du 15 septembre dernier, ceux qui ont entraîné le scandale :
"Je n’ai jamais voulu tourner en dérision le meurtre d’un jeune homme. Je n’ai rien trouvé de drôle là-dedans. J’avais posté avant un message de compassion pour sa famille, et je le pense toujours."
Un mea culpa pour la star du petit écran, qui explique qu'il y a eu un "malentendu" lié au timing et à la formulation. "Si la situation avait été inversée, j’aurais probablement réagi de la même façon que certains l’ont fait contre moi." Il a rappelé que, malgré ses désaccords politiques, il compte des proches conservateurs qu’il respecte et qu’il ne croit pas que "le meurtrier représentait qui que ce soit, sinon un esprit malade qui a cru que la violence était une solution".
Au-delà de sa défense personnelle, Jimmy Kimmel a insisté sur un enjeu plus large, celui de la liberté d'expression, regrettant au passage l’annulation du show de Stephen Colbert.
"Ce n’est pas l’importance de Jimmy Kimmel Live ! qui compte ce soir, mais celle de vivre dans un pays où une émission comme la mienne peut exister."
Devant cet émouvant come back, Donald Trump a réagi avec virulence.
Le Président américain a posté sur Truth Social un message brutal, accusant ABC de trahir son public : "Je ne peux pas croire que les Fake News d’ABC aient redonné son job à Jimmy Kimmel. Pourquoi garder quelqu’un d’aussi mauvais, pas drôle, qui ne fait que de la propagande démocrate ? Son audience est partie depuis longtemps."
Trump a même laissé entendre qu’il pourrait attaquer le réseau, citant en référence le règlement d’un procès en diffamation qui lui avait rapporté 16 millions de dollars.
"Un vrai ramassis de losers ! Laissez Jimmy Kimmel pourrir avec ses mauvaises audiences."







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